Généalogie de la famille de Peyrepertuse

Guillaume-Arnaud – Vicomte de Fenouillèdes

Guillaume-Arnaud, vicomte de Fenouillèdes, dont il est fait mention dans une charte des archives de l’archevêché de Narbonne, fait une donation à l’abbaye de Saint-Martin-du-Lez en 1004 (HGL, VII, 85). Premier vicomte connu de Fenouillèdes, il est probablement parent avec les vicomtes de Castelnou et de Taza en Roussillon et Vallespir. On retrouve les prénoms d’Arnaud et de Guillaume dans la descendance des deux branches issues de ses fils Pierre et Arnaud, mais d’abord dans celle de Pierre, vers 1095.

Pierre et Arnaud – Co-vicomtes de Fenouillèdes
Pierre et Arnaud sont présents à l’acte d’union de l’abbaye de Saint-Paul de Fenouillet à celle de Cuxa le 25 mars 1000.
C’est en 1015 et 1017 qu’ils sont cités avec la qualité de vicomte, en 1017 dans l’acte de fondation de l’évêché de Besalù (HGL, VII, 85 et Marqua Hispanica c-1000).

Pierre-Amiel – Coseigneur de Peyrepertuse
Pierre-Amiel, fils d’Ermengarde, fait en 1018 hommage à Bérenger, vicomte de Narbonne, pour des possessions qu’il a dans cette ville (HGL, III, 251).
En 1017, il est cité au côté du comte de Besalù dans une charte (A. de Pous – Peyrepertuse P.12).
Il semble que dès 1020, Pierre-Amiel réside à Narbonne, ce qui pourrait présager une origine familiale de haut rang (AMADO, 1973, P.39).

Séguier – ?
Séguier, du château de Peyrepertuse, fils d’Ermengarde, assiste à la fondation de l’Evêché de Besalù (A. de Pous – Fenouillèdes P.116).

Oliba – Vicomte de Peyrepertuse
Oliba est témoin dans la donation du comte de Besalù en 1012 qui donne à son fils aîné les châteaux de Pène et de Tautavel. Il y est dit vicomte de Peyrepertuse. On ne connait rien d’autre de lui (A. de Pous – Fenouillèdes P.58)

Raymond-Pierre – Coseigneur de Peyrepertuse
Les deux frères Raymond et Bérenger, en 1073, unissent l’Abbaye de Cubières à celle de Moissac, en présence du Bernard II de Besalù en personne (HGL, VII, 89). Ils en profitent pour rendre à l’abbaye et à ses moines tout ce qui avait été spolié par son père et qu’ils avaient reçu en héritage.
Bérenger-Pierre – Coseigneur de Peyrepertuse
Les deux frères Raymond et Bérenger, en 1073, unissent l’Abbaye de Cubières à celle de Moissac, en présence du comte Bernard II de Besalù en personne (HGL, VII, 89)
Cette même année 1073, Bérenger-Pierre de Peyrepertuse est signalé parmi les témoins qui assistent au château de Besalù, à la restitution des abbayes de Saint-Paul de Fenouillet, Saint-Martin-le-Lez et de l’église de Maury par le vicomte de Fenouillet, Udalger. (Liber Feudorum maior, Cartulario real del Archivo de la Corona de Aragon, 2, P.445, f 5)
Bérenger, en 1080, participe à une assemblée à Narbonne (HGL, V, c, 601).
En 1080, Bérenger est témoin à deux actes de donation à deux églises de Narbonne (Mahul, 581).
En 1080, nous retrouvons le seigneur de Peyrepertuse comme témoin de deux assemblées réunies à Narbonne par l’archevêque Pierre. Au cours de la première, Bérenger-Pierre de Peyrepertuse, Adémar de Durban et Bernard-Raymond de Sigean sont qualifiés de « centuriones » (grands chevaliers) et illustres hommes. Ils se démarquent ainsi de nombreux autres témoins. (Liber Feudorum maior, Cartulario real del Archivo de la Corona de Aragon, 2, P.445, f 5)
Bérenger-Pierre, fils de Pierre-Amiel, est cité dans de nombreux actes, prouvant à quel point les seigneurs de Peyrepertuse étaient de hauts dignitaires présents aux cours comtal de Besalù et vicomtale de Narbonne (Laurent Fouquernie – Peyrepertuse Forteresse royale, P.21).
Dans les actes d’hommage rendus au comte de Besalù, on lit « dans le comté de Peyrepertuse » (A. de Pous – Fenouillèdes, P. 116). Bérenger a deux femmes : Constancia, mère de Bernard et Géralda, mère de Bérenger.

Bernard-Bérenger – Seigneur de Peyrepertuse et de Montalba
En 1095, Bernard-Bérenger est cité dans un acte (Mahul, 581).
En 1095, il est cité dans un hommage rendu à Ermengarde, vicomtesse de Carcassonne.
En 1110, Bernard donne aux moines de Saint-Grisant la moitié des dîmes qui lui appartenaient.
Il confirme cette donation en 1113 (HGL, IV, 680).
Bernard épouse d’abord Poncia, puis Béatrix vers 1113 (Mahul, 582 et HGL, V, 1159).
En 1117, il souscrit à l’acte par lequel Bernard-Guillaume, cote de Cerdagne unit l’abbaye de Saint-Martin de Canigou à celle de La Grasse (HGL, 631).
Il vit en 1095 et 1117 (HGL, VII, 89).
En 1107, il est cité à un acte de donation du comte de Besalù.
En 1108, il restitue à l’abbaye de La Grasse les lieux de Padern et Molhet, moyennant une somme de cent vingt sous de Melgueil (HGL, V, 1657).
En 1113, avec son épouse Béatrix, il donne une dîme à Saint-Grisant.
En 1118, il est dit seigneur de Montalba (A. de Pous – Fenouillèdes, P. 120).
En 1125, un vassal de Bernard Bérenger de Peyrepertuse fut condamné à céder des droits à Lagrasse sur l’église de Molhet parce qu’il avait fait arracher les yeux d’un homme de Molhet, « sans aucune raison » ! Ce vassal dut céder à l’abbaye sa part de la dîme du blé, du vin, de la laine, de la viande et des brebis, qu’il tenait en fief de Bernard Bérenger. Cette sinistre affaire se solde par une transaction entre seigneurs : l’abbaye s’estimait lésée car on avait attenté à l’un de ses hommes et amoindri sa capacité de travail. Nulle part il n’est question d’une compensation pour le paysan ou sa famille
Bérenger – Seigneur de Montalba et de Peyrepertuse
Bérenger II, fils de Géralda, fait hommage en 1130 pour le château de Montalba (A. de Pous – Fenouillèdes, P. 120), puis en 1140, au comte de Barcelone, pour Peyrepertuse, Cucugnan, Rouffiac, Triniach et Quéribus.
Petro – ?
Petro de Peyrepertuse, fille de Bérenger-Pierre de Peyrepertuse, épouse Pierre-Olivier de Termes, probablement dans les années 1090, elle apporte en dot l’église et le château de Villerouge, que son père détenait injustement de l’archevêque (de Narbonne) simoniaque Pierre de Rodez.
Pierre – Coseigneur de Peyrepertuse
Pierre et Arnaud, les deux fils que Bernard a eus avec Poncia font hommage vers 1150 à la comtesse de Narbonne, de même qu’Udalger II de Fenouillet (HGL, VII, 89). Arnaud n’a pas de prospérité, mais Pierre, qui a épousé l’une des sœurs d’Arnaud III de Fenouillet, a un fils : Bérenger.
Arnaud – Coseigneur de Peyrepertuse
Pierre et Arnaud, les deux fils que Bernard a eus avec Poncia, font hommage vers 1150 à la comtesse de Narbonne, de même qu’Udalger II de Fenouillet (HGL, VII, 89). Arnaud n’a pas de prospérité.

Bérenger – Seigneur de Peyrepertuse
Il semblerait que le premier acte posé par Bérenger de Peyrepertuse, fils de Pierre de Peyrepertuse, se situe en 1155. Gautier Langlois nous apprend, sans citer sa source, que Bérenger de Peyrepertuse, du consentement de son seigneur Raimond, comte de Barcelone et prince d’Aragon, engage à l’abbé de Lagrasse l’albergue qu’il possède à Estagel pour 1300 sous melgoriens qui lui sont nécessaire pour se rendre au saint sépulcre de Jérusalem (« Canton de Tuchan et Communauté des Hautes-Corbières » P.239).
Bérenger « le vieux » vend, avec l’assentiment de sa femme Condors, à la communauté de Fontfroide pour 7900 sous melgoriens deux condamines dans le territoire de Livière (près de Narbonne) le 13 août 1165. (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide)
En octobre 1173, à Narbonne, dans la crypte sous le vieux palais, il est présent, avec d’autres témoins, lors de la confirmation du testament d’Arnaud de Fenouillet devant la vicomtesse Ermengarde et l’archevêque de Narbonne. Il y atteste avoir été présent lors de la rédaction du testament de son oncle Arnaud à La Grasse, le 28 Septembre 1173. Le Testament stipule que Bérenger doit hériter de Fenouillet, d’autres villages, des droits et surtout de la moitié de tous les chevaliers (vassaux d’Arnaud de Fenouillet) et de leurs fiefs (l’autre moitié étant donnée à Bertrand d’Auriac et Pierre-Olivier de Termes) , si sa femme n’a pas d’enfant, ou que ceux-ci décèdent avant de pouvoir disposer de leurs biens (Close testamentaire rendue nulle par la naissance d’Ave de Fenouillet, fille d’Arnaud, peu après sa mort). (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide)
En avril 1193, Bérenger, accompagné de sa femme Condors et de ses deux plus jeunes enfants Raymond et Jusiane, confirme, au castrum de Fabrezan, la confirmation (de la donation qu’il avait fait à l’abbaye de Fontfroide en 1165) que ses enfants Bérenger, Pierre, Guillaume et Guéraude avaient signé peu de temps auparavant à Montgaillard, en présence de Bernard, abbé de Fontfroide. (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide) (HGL, V, 89 et Mahul, 583)

Bérenger – Coseigneur de Peyrepertuse Faydit ?
Bérenger « le jeune », fils de Bérenger et de Condors, signe une confirmation de la donation faite par son père à l’Abbaye de Fontfroide en 1165, avec ses frères Pierre et Guillaume et leur sœur Guéraude en avril 1193, au château de Montgaillard, en présence de l’Abbé Bernard de Fontfroide.
En février 1202, Bérenger et ses fils Raymond et Guillaume, donne en alleu à la communauté de Fontfroide tout ce qu’elle possède ou pourra acquérir sur l’étendue de leur seigneurie. (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide)
Pierre – Coseigneur de Peyrepertuse
Pierre, fils de Bérenger et de Condors, signe une confirmation de la donation faite par son père à l’Abbaye de Fontfroide en 1165, avec ses frères Bérenger et Guillaume et leur sœur Guéraude en avril 1193, au château de Montgaillard, en présence de l’Abbé Bernard de Fontfroide.
Guillaume – Coseigneur de Peyrepertuse Faydit ?
Guillaume, fils de Bérenger et de Condors, signe une confirmation de la donation faite par son père à l’Abbaye de Fontfroide en 1165, avec ses frères Bérenger et Pierre et leur sœur Guéraude en avril 1193, au château de Montgaillard, en présence de l’Abbé Bernard de Fontfroide.
Le 8 juillet 1205, Guillaume de Peyrepertuse confirme, contre 200 sous melgoriens, en faveur de la communauté de Fontfroide la possession du champ de Peyrepertuse qu’elle acquit de son père Bérenger. (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide)
Guéraude – ?
Guéraude, fille de Bérenger et de Condors, signe une confirmation de la donation faite par son père à l’Abbaye de Fontfroide en 1165, avec ses frères Bérenger, Pierre et Guillaume en avril 1193, au château de Montgaillard, en présence de l’Abbé Bernard de Fontfroide.
Raymond – Coseigneur de Peyrepertuse Faydit ?
Raymond, fils de Bérenger et Condors, signe la confirmation de la donation faite par ses parents en 1165 en faveur de l’Abbaye de Fontfroide, au castrum de Fabrezan accompagné de ses parents, de sa jeune sœur Jusiane et d’Ermengaud de Fabrezan en avril 1193.
En juillet 1205, Raymond, fils de Bérenger et de Condors, confirme en faveur de la communauté de Fontfroide, contre 180 sous melgoriens, la donation faite par son père au monastère des deux condamines dites « de Peyrepertuse » situées dans les territoires de Montlaurès et Védillan.
Jusiane – ?
Jusiane, fille de Bérenger et Condors, signe la confirmation de la donation faite par ses parents en 1165 en faveur de l’Abbaye de Fontfroide, au castrum de Fabrezan accompagné de ses parents, de son frère Raymond et d’Ermengaud de Fabrezan en avril 1193.

Raymond – Coseigneur de Peyrepertuse Faydit
Raymond, fils de Bérenger « le jeune » donne, avec son père Bérenger et son frère Guillaume, en alleu à la communauté de Fontfroide tout ce qu’elle possède ou pourra acquérir sur l’étendue de leur seigneurie en février 1202. (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide)
Raymond de Peyrepertuse reconnait en 1231 que Bertrand d’Auriac, dans son dernier testament, a légué au monastère de Fontfroide le Val de Cédeillan avec tous ses droits et ses appartenances, relevant de sa seigneurie. Il confirme cette donation, cède les droits qu’il pouvait y détenir, en raison du don fait au monastère par son père Bérenger de Peyrepertuse, son frère Guillaume et lui-même. Il accorde aux religieux le droit de dépaissance sur l’étendue de toute sa terre. (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide)
Guillaume – Coseigneur de Peyrepertuse Faydit
Guillaume, fils de Bérenger « le jeune » donne, avec son père Bérenger et son frère Raymond, en alleu à la communauté de Fontfroide tout ce qu’elle possède ou pourra acquérir sur l’étendue de leur seigneurie en février 1202. (Chartier de l’Abbaye de Fontfroide)

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La suite de la généalogie de la famille de Peyrepertuse est mal documentée. En attendant de voir les actes originaux, dans lesquels les seigneurs de Peyrepertuse apparaissent durant la croisade contre les albigeois (en espérant que certains liens familiaux, du genre « Guilhem, fils de Bérenger et de Condors », soient spécifiés sur certains actes, ce qui nous permettrait d’obtenir des certitudes), il est possible d’émettre quelques hypothèses sur l’identité des seigneurs de Peyrepertuse qui apparaissent en ce début du XIIIème siècle.
Ils ne nous sont connus que par quelques actes.
-1- Tout d’abord, un certain « Guilhem de Peyrepertuse » se soumet à Simon de Montfort le 22 mai 1217 au château de Montgaillard. Deux hypothèses sur son identité :

. Guillaume de Peyrepertuse, fils de Bérenger « le vieux » et de Condors, qui apparait pour la première fois en 1193, aux côtés de ses frères et sœurs pour confirmer une vente faite par leurs parents à l’abbaye de Fontfroide bien des années plus tôt. L’on sait que la majorité d’un jeune noble au moyen âge (qui lui permet d’apparaitre en son nom dans les actes officiels) se situe entre 12 et 14 ans, ce qui nous amènerait à considérer que la naissance de ce Guihem remonterait au moins à 1180. Par ailleurs, nous savons que son père décède dans le courant de l’année 1193 après un règne d’au moins 30 ans puisque son premier acte de seigneur date de 1165. Nous savons même qu’il était déjà marié à cette époque-là, puisque sa femme Condors est citée dans l’acte. En 1193, Bérenger « le vieux » et Condors ont 6 enfants connus, Guillaume est le troisième de ceux-là (si l’on admet que l’ordre d’apparition des enfants dans l’acte correspond à leur âge), et son aîné, Bérenger « le jeune », doit déjà être marié et même père en 1193, mais nous y reviendrons plus tard.
Ce Guilhem nous apparait dans un second document, daté du 8 juillet 1205, dans lequel il monnaye à l’abbaye de Fontfroide son droit sur des terres, que son père avait pourtant déjà vendu à ladite abbaye. Son jeune frère Raymond l’imite dans le courant de cette année 1205.
Si ce Guilhem est le Guilhem de Peyrepertuse qui se soumet à Simon de Montfort, en 1217, il serait âgé d’au moins 37 ans. Son aîné, Bérenger « le jeune », n’apparait plus dans les textes après 1202. De cette fratrie qui nous apparait en 1193 (Bérenger, Pierre, Guillaume, Guéraude, Raymond, Jusiane), Guillaume et Raymond serait les deux seuls hérités (mâles) encore connus après 1202. Dans l’acte de 1217, Guilhem y est dit « homme-lige d’Aymeri de Narbonne », ce qui semble exprimer qu’il occupe une place de premier plan dans le clan des Peyrepertuse, son âge avancé (ainsi que le décès de ses aînés Bérenger et Pierre ?) pourrait confirmer cette hypothèse, jouant le rôle d’Aîné et de mentor sur son frère Raymond (peut-être encore en vie) et ses deux neveux Raymond et Guillaume (les fils de Bérenger « le jeune »,majeurs depuis au moins 1202), mais les preuves manquent, pour le moment…

. Guillaume de Peyrepertuse, fils de Bérenger « le jeune », apparait pour la première fois en février 1202. Il signe aux côtés de son père et de frère aîné Raymond un acte concernant les droits que l’abbaye de Fontfroide tient sur leurs terres. Il est forcément majeur à cette date, sa naissance doit donc remonter au moins à 1190, et donc celle de son frère Raymond au moins à 1189.
En 1217, ce Guilhem aurait donc au moins 27 ans, son frère Raymond étant encore en vie en 1231, ils doivent donc partager la direction de la seigneurie de Peyrepertuse, ainsi que de leurs terres en Narbonnais, en Fenouillèdes, en Termenès et en Roussillon. Raymond doit jouir d’une certaine forme de droit d’aînesse (même si l’on sait que celui-ci est appliqué d’une manière très souple dans l’Occitanie du moyen-âge), et Guillaume se serait-il laissé tenter par la cause, si désespérée, mais tellement juste (pour lui), de tous ces seigneurs faydits, en quête d’un honneur perdu, jusqu’à la mort. La présence d’un nombre important de seigneurs du Termenès (Bérenger d’Arques, Valguérius et Guillaume de Carcassès, Guillaume de Nouvelles) et au-delà (Ermengaud de Barbaira, Guiardus de Villemagne) dans les chevaliers qui se reconnaissent comme ses vassaux ce jour-là, semble étayer cette hypothèse. Il est possible que cet acte prouve que la famille de Peyrepertuse, en la personne de Guillaume, tente de récupérer ce qu’elle peut du Termenès, le seigneur, Raymond de Termes, étant mort depuis 1211 (dans un cachot d’une tour de Carcassonne), et son héritier, Olivier de Termes, exilé en Catalogne, étant encore jeune (même s’il s’est forgé des amitiés très puissantes à Barcelone, avec Jaume d’Aragon en personne, mais aussi Raymond Trencavel et Raymond le jeune, comte de Toulouse).
Il faut aussi considérer que le nouveau seigneur de Termes, Alain de Roucy, devait cristalliser toute la haine (tout du moins la partager à parts égales avec Simon de Montfort) des Occitans et surtout des Catalans, car il semblerait que ce soit lui qui ai tué le roi Pierre II d’Aragon à la bataille de Muret en 1213. Il était, de ce fait, certainement l’homme à abattre dans les Corbières.
Ce 22 mai 1217, Alain de Roucy (ainsi que tous les chevaliers les plus fidèles de Montfort) est présent aux côtés de Simon de Montfort pour recevoir la soumission de Guilhem de Peyrepertuse, en présence du suzerain de Guilhem, Aymeri de Narbonne.
Le comte de Montfort vient faire valoir son droit, fraîchement acquit, de Duc de Narbonne, qui étant ses droits sur Narbonne et ses dépendances, Fenouillèdes et Pérapertusès inclus.
Il vient aussi certainement remettre de l’ordre dans les Corbières, pour assurer ses arrières, avant de partir pour une campagne militaire en Provence où il devra affronter les comtes de Toulouse, avant de repartir pour Toulouse, qui s’était révoltée entre temps, et finalement de trouver la mort un an après l’acte de Montgaillard, le 25 juin 1218 aux pieds des remparts de la cité comtale.
Simon de Montfort ne remit donc jamais les pieds dans les Corbières après ce traité, il est donc normal de penser que cet acte eut une portée très limitée, voire quasi nulle, et surtout une influence inexistante sur le comportement des seigneurs de Peyrepertuse à l’égard de la croisade et de ses barons. L’humiliation dût leurs laisser un goût amer et certainement des envies de revanche, même si celles-ci devait déjà les habiter depuis longtemps, tant la croisade et l’installation des barons français avait modifié les coutumes du pays et mit celui-ci à feu et à sang. Leur identité profonde était certainement touchée depuis longtemps, mais leur honneur était sauf, jusqu’à ce traité de Montgaillard.

-2- Guillaume de Peyrepertuse est désigné comme « ennemi de la Foi » au Concile de Toulouse, qui se tint en Novembre 1229.
Romain Frangipani, cardinal de Saint-Ange, convoque un Concile à Toulouse en novembre 1229, pour mettre en place et coordonner les efforts des différents représentants de l’Eglise en matière de lutte contre l’hérésie dans le pays d’Oc, sept mois après la conquête royale et la paix signée par Raymond VII, comte de Toulouse, à Paris le 12 avril 1229.
Michel Roquebert nous dit : « En quarante-cinq canons, l’assemblée prit toutes les mesures propres à « purger de la dépravation hérétique de ce pays quasiment vierge pour la foi, et à y maintenir la paix ». ».
Dans ces quarante-cinq canons, le concile ordonne une soumission totale à l’Eglise et à ses représentants de la part des Occitans, quel que soit leur rang.
La paix est aussi au centre des préoccupations, elle fait l’objet d’une dizaine d’articles, toujours selon Michel Roquebert : « Le canon 28 nous dit que tout homme de plus de quatorze ans doit jurer de la faire respecter (la paix). Quiconque la viole est passible d’excommunication, de confiscation des biens, de condamnation à dommages et intérêts et à amendes (canons 28 et 34). Voleurs et routiers sont associés aux fauteurs de guerre et, comme eux, mis hors-la-loi (canon 36). Mais les faydits aussi … »
Le canon 37 concerne directement notre « Guilhem de Peyrepertuse », il ordonne de se liguer par serment contre « les ennemis de la foi et de la paix », et plus précisément contre Guillaume, seigneur de Peyrepertuse qui occupait le château de Puylaurens, dans le Fenouillèdes, ainsi que Gaucerand de Puylaurens et Raymond de Niort (Michel Roquebert – L’épopée cathare, Mourir à Montségur, P.198).
L’Histoire Générale du Languedoc dit qu’ils sont « déclaré excommuniés s’ils ne se soumettent pas dans les quinze jours qui suivent la trêve qui leur avait été accordée ».
Michel Roquebert précise qu’ils sont tous trois « excommuniés et déshérités à perpétuité ».
Nous ne savons pas si Guillaume se soumit effectivement dans la fin de l’année 1229, mais l’absence de mention de celle-ci dans les textes tant à faire penser qu’elle n’eut jamais lieux. En effet, les conditions exigées par les autorités pour accepter son retour dans le giron de l’Eglise et donc dans la nouvelle vie politique, que les Français et l’Eglise veulent instaurer en Languedoc, semblent inacceptables, tant elles touchaient à ses droits et à ses terres et bien-sûr à son honneur.
Deux Guilhem sont connus à cette date dans la famille de Peyrepertuse, ceux sont les même candidats que pour l’acte de 1217 : Guilhem, fils de Bérenger « le vieux », et son neveu Guilhem, fils de Bérenger « le jeune ».
. Guilhem, fils de Bérenger « le vieux », aurait au moins 49 ans en 1229, et serait donc presque un vieillard pour son époque, mais les cas ne sont pas rares de chevaliers qui firent une très longue carrière (voir les biographies de Xacbert de Barbaira-Jordi Costa i Roca, et d’Oliver de Termes par Gautier Langlois).
Son âge vénérable et sa position d’ainé pourrait justifier sa place de « chef de famille » puisqu’à travers son nom on peut considérer que c’est tout un clan qui est visé, car il semblerait qu’à ce moment de la croisade, les Peyrepertuse aient choisi leur camp, celui des résistants à la conquête, partisans des anciens droits féodaux, qui ne reconnaissent pas la souveraineté du roi de France sur leur terre, seul le Roi d’Aragon a pouvoir sur eux.
.Guilhem, fils de Bérenger « le jeune », aurait au moins 39 ans en 1229. Selon cette hypothèse, Guilhem serait donc un des champions de la résistance occitane à cette date, puisque les haut représentants du clergé et les puissants seigneurs, présents au concile de Toulouse, l’accuse nominativement, lui et pas un autre.
Pourquoi Raymond, son frère n’est-il pas visé par ces accusations ? Y a-t-il une scission dans la famille de Peyrepertuse, entre les partisans du compromis, et de la paix (peut-être le Comte Nuno Sanche propose-t-il une alternative convenable entre la résistance armée et la soumission pure et simple), et les chauds partisans de la résistance à « l’occupant français », trouvant dans les castra du Fenouillèdes et du Pays-de-Sault, un refuge et même une base d’opération pour « faire du dégât » dans les possessions françaises, ou chez leurs nouveaux vassaux (récemment soumis) ?
.Guilhem de Peyrepertuse et de Capendu, différent des deux précédents …
On sait que la vicomté de Fenolhet et le Pérapertusès sont au centre d’un litige qui oppose Nuno Sanche, comte de Roussillon (très lié à Xacbert de Barbaira), et Pierre de Fenolhet. En effet, Pierre de Fenolhet aurait été dépossédé de ses terres pour hérésie avant 1226, lors de la croisade royale, et le roi Louis VIII les aurait donnés au comte de Roussillon, mais les choses n’en restèrent pas là, puisque Pierre s’intitule toujours vicomte de Fenolhet après ces évènements.
Les Peyrepertuse se trouvent donc certainement au milieu d’une lutte pour le confuse ou se mêlent règlement de comptes familiaux et guerre religieuse, le partie hérétique, représenté par Pierre, héritier légitime du Fenouillèdes et cathare, à n’en pas douter, et le partie catholique, en la personne de Nuno Sanche, qui dût certainement accepter de continuer de combattre l’hérésie en échange de cette donation, mais qui pourtant compte parmi ses plus fidèles chevaliers et amis Xacbert de Barbaira, cathare lui aussi et qui ne s’en cache pas. Tout cela, comme vous pouvez le constater, est très complexe et difficile à décoder, tant les sources manquent huit siècles plus tard.
Par ailleurs, il semble qu’ils se détachent de la suzeraineté de Narbonne, changeant d’alliance, pour lier leur destiné à la puissante famille de Niort, ainsi que de tous ceux qui peuplèrent leurs châteaux depuis des années, les seigneurs faydits, errants en exil. Cette donnée peut laisser penser que les Peyrepertuse prirent le partis de Pierre de Fenolhet dans « la guerre du Fenouillèdes », se détachant et s’opposant peut-être parfois à Xacbert de Barbaira lui-même.

-3- En 1231, Raymond de Peyrepertuse apparait dans un acte de l’abbaye de Fontfroide.
L’acte nous apprend que Raymond reconnait que Bertrand d’Auriac, dans son dernier testament (cela veut-t-il dire qu’il y en eu d’autres auparavant ?), a légué au monastère de Fontfroide le Val de Cédeillan avec tous ses droits et ses appartenances, relevant de sa seigneurie. Il confirme cette donation (qui date de 1210), cède les droits qu’il pouvait y détenir en raison du don fait au monastère par son père, Bérenger de Peyrepertuse, son frère Guillaume et lui-même. Il accorde aux religieux le droit de dépaissance sur l’étendue de toute sa terre.
Le contenu de l’acte ne laisse aucuns doutes sur l’identité de ce « Raymond de Peyrepertuse », en effet, la mention d’une donation faite par son père Bérenger, son frère Guillaume et lui-même nous permet de savoir qu’il s’agit de Raymond, fils aîné de Bérenger « le jeune », qui, accompagné de son père et son frère, apparaissait dans un acte de l’abbaye de Fontfroide en 1202.
Il serait donc âgé d’une cinquantaine d’année en 1231.
Par ailleurs, il est dit dans l’acte que le val de Cédeillan relève de « sa seigneurie », faut-il en conclure que Raymond est le seul seigneur de Peyrepertuse à cette date, son jeune frère Guilhem étant décédé ou déclaré faydits, sans que lui ne soit inquiété, ce qui serait une exception dans les habitudes des croisés qui, en règle générale, ne faisait pas de distinction dans les familles quand ils expulsaient des seigneurs d’un territoire, ils mettaient tout le clan à la porte, au sens propre comme au figuré.
Le fait que Raymond soit seul dans cet acte peut au moins prouver une chose, que son père Bérenger « le jeune » est mort à cette date, ce qui nous donne un indice sur l’acte suivant.

-4- Bérenger de Peyrepertuse est cité en 1234 aux côtés d’autres faydits comme protecteur de cathares dans le Pays de Sault.
Michel Roquebert, dans son histoire de la croisade des albigeois, nous dit qu’en 1234, Guilhabert de Castres et Raymond Agulher, les deux plus hauts dignitaires de l’Eglise Cathare se sont réfugiés à Dourne, dans le pays de Sault, sous la protection de Bernard-Othon de Niort avec quelques chevaliers Faydits, réfugiés aussi à Dourne depuis quelques temps : Pierre de Mazerolles, Bérenger de Peyrepertuse et le Toulousain Alaman de Rouaix.
Concernant l’identité de ce Bérenger de Peyrepertuse, nous pouvons dors-et-déjà écarter la piste de Bérenger « le jeune », puisque nous savons qu’il n’est plus depuis au moins 1231. Aucun autre Bérenger n’étant connu dans la famille de Peyrepertuse à cette époque-là, nous pouvons donc en conclure qu’il s’agit là de la première trace (et la dernière malheureusement) laissé par ce Bérenger-là.
Il serait donc à cette date déclaré faydits, et donc expulsé de ses terres, s’étant certainement mis sous la protection des seigneurs de Niort, qui continuent à résister à l’invasion du hauts de leurs citadelles du plateau de Sault.
(Bertrand ou Bernard) de Peyrepertuse ( ?)
Bertrand de Peyrepertuse, qui se marie avec … ? de Cabaret à une date qui reste à déterminé pourrait être le fils de Guilhem, le fils cadet de Bérenger « le jeune », ou d’un des autres fils de Bérenger « le vieux » (Pierre, Guillaume ou Raymond)

Guillaume-Raymond de Peyrepertuse (avant 1248)
Au mois d’Août 1248, Louis IX écrit à son sénéchal de Carcassonne, Guillaume de Pian, pour faire restituer à l’abbé et aux religieux de Lagrasse, les lieux de Padern et de Molhet, usurpés par Chabert de Barbaira et Guillaume Raymond de Peyrepertuse.
NOTE :
Il est possible que le Guillaume-Raymond de Peyrepertuse qui « usurpe les droits » de Padern et Molhet en compagnie de Xacbert de Barbaira dans la première moitié du XIIIème siècle (date à préciser), soit en fait Guillaume de Peyrepertuse, le fils aîné de Raymond (lui-même fils aîné de Bérenger « le jeune »), et qu’il soit intitulé comme ça pour le différencier de son oncle Guilhem (frère de Raymond) certainement alors encore en vie. Ce Guilhem-Raymond pourrait donc être le fameux Guilhem de Peyrepertuse qui prit part à la révolte de Trencavel en 1240. Il serait donc le fils de Raymond de Peyrepertuse, et il aurait donc un frère, Gaucelm. Les deux sont dits « de Peyrepertuse et de Capendu », ce qui pourrait indiquer que Raymond se soit marié avec une dame de la parentèle des seigneurs de Capendu, des intimes de Xacbert de Barbaira, dépossédé tout comme lui, au profit de chevaliers français qui prendrons rapidement le nom de Capendu, semant la confusion chez les historiens qui relateront les évènements.

Guillaume de Peyrepertuse (de Capendu ?) (1240, 1241)
16 Novembre 1240, se soumet et remet le château de Peyrepertuse à Jean de Beaumont, avec son frère Gaucelin de Capendu.
Le mois suivant, en décembre 1240, les deux frères se soumettent à la volonté du Roi de France avec leur terre et leur château de Cucugnan.
On le retrouve en 1241 à Malholes près de Perpignan où il participe à une assemblée et signe à l’acte par lequel le roi d’Aragon proclame la trêve.
Guillaume aurait eu deux femmes : Guerria, mère de Bertrand, puis Alada mère de Guillaume. Parlant de Bertrand, il est toujours précisé fils de Guerria, alors que pour Guillaume, on ne précise pas le nom de la mère qui était encore en vie probablement.
En 1263, sa femme Alada dit aux enquêteurs royaux se souvenir que Guillaume de Peyrepertuse fût faydit du temps de la guerre du vicomte Trencavel (1240). Il est cité Guillaume de Peyrepertuse et de Capendu. Bertrand et Guillaume ses enfants, disent aux enquêteurs se souvenir que leur père Guillaume fût faydit. Son fils Bertrand fût également faydit.
Guillaume de Peyrepertuse semble donc décédé avant 1263.
Le fait que lui et son frère soient dits « de Peyrepertuse et de Capendu » est un fait intéressant. La solution la plus probable au problème que pose cette double appellation, qui n’apparait pas dans la famille de Peyrepertuse avant cette génération, est qu’ils sont les enfants d’un « de Peyrepertuse » marié à une « de Capendu ».
Cette hypothèse pose un problème de taille, l’identification des seigneurs de Capendu durant la croisade.
La seigneurie de Capendu fût, comme celle de Barbaira toute proche, confisquée pour faidiment ou hérésie (ou tout simplement, résistance à la croisade) dans les premiers temps de la croisade (voir généalogie de la famille de Capendu), et que cette seigneurie fût donnée par Amaury de Montfort à Raymond de Bart (en Lorraine, voir Les croisés), qui prit le nom de Capendu très rapidement, ce qui fut la cause de beaucoup de confusions entre les deux familles chez les historiens.

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La croisade contre les Albigeois ébranla le petit monde des seigneurs féodaux, plus gestionnaires de terres et de biens que guerriers, et la famille de Peyrepertuse semble être un bon exemple pour comprendre le choix posé aux familles seigneuriales de la nouvelle frontière entre la France et l’Aragon : rester et se soumettre pour garder ses terres ou s’exiler en gardant l’espoir d’une revanche sur « l’occupant » français.
Il semblerait que cette famille de Peyrepertuse se soit scindée en deux branches, l’une qui reste possessionnée en Termenès et que l’on verra continuer à apparaitre à la cours de Narbonne (comme leurs ancêtres avant eux), et une deuxième branche possessionnée dans le sud du Fenouillèdes et le Roussillon (alors encore Aragonais).

BRANCHE NARBONNAISE
Bertrand de Peyrepertuse (1263) Faydit
Fils aîné de Guilhem de Peyrepertuse et de Guerria, il apparait dans les enquêtes royales de 1263 aux côtés de son demi-frère Guillaume et de sa belle-mère Alada. Les deux frères déclarent, tout comme Alada, que leur père Guillaume de Peyrepertuse fût faydit du temps de la guerre du vicomte Trencavel (1240). Bertrand fût faydit lui aussi aux côté de son père (a-t-il participé au siège de Carcassonne avec son père ?).
Une source cite sa mère comme « Guerria d’Albezu », une des nombreuses orthographes du château d’Albedun, qui se transforma peu à peu en « Le Bézu ». Cet indice laisse à penser que Guerria était une dame de la famille d’Albedun, soit de la branche du Bézu, soit de la branche de Niort.
Quoi qu’il en soit, cette famille, alliée proche de la famille de Niort, est très imprégnée de catharisme, surtout dans la branche du Bézu, puisqu’on sait que Bernard Sermon, celui qui subit de plein fouet la croisade de 1209 et la conquête de Montfort qui suivit, ou son fils (voir généalogie de la famille d’Albedun), se maria avec une cathare, une sœur des fameux Guéraud et Bernard-Othon de Niort, champions de la cause hérétique et de tous les combats lors des « guerres albigeoises » .
Il est fort possible que cette Guerria soit elle-même une croyante cathare, même si aucune preuve formelle ne permet de l’affirmer. Ne prouvant pas de façon formelle que ce Guillaume de Peyrepertuse avait adopté la foi cathare, son mariage montre au moins une chose, qu’il en avait épousé la cause, en la personne de Guerria d’Albezu.
Bertrand, en raison de ses ascendances dans le pays de Sault, dût certainement connaitre personnellement les frères de Niort, ainsi que tous les grands faydits de ce milieu du XIIIème siècle (Xacbert de Barbaira, Olivier de Termes, Pierre de Fenolhet…), et qu’il participa certainement à des opérations militaires conjointes avec plusieurs d’entre eux entre 1230 et 1240.
Guillaume de Peyrepertuse (1263)
Deuxième fils du célèbre faydit Guillaume de Peyrepertuse et de sa deuxième femme Alada. Il apparait dans les enquêtes royales de 1263 aux côtés de son demi-frère Bertrand et de sa mère Alada. Les deux frères déclarent, tout comme Alada, que leur père Guillaume de Peyrepertuse fût faydit du temps de la guerre du vicomte Trencavel (1240).
René Quehen nous apprend qu’il fût châtelain de Montesquieu en Roussillon.
Voir la généalogie de René QUEHEN

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Au dire d’Alart, « l’ancienne famille de Perapertusa, issue des vicomtés de Fenolhet, formait encore au XIVe siècle diverses branches qui occupaient, entre autres seigneuries, celles de Rabouillet et de Montalba, au pays de Fonollet. Un de ses membres s’était établi en Roussillon et avait épousé, avant l’an 1’lOI, Clémence, fille de Guillaume Durban, unique héritière de la seigneurie et de l’ancienne famille dite d’Ortaffa (V. Bérenger l d’Ortaffa et sa descendance). Deux autres Perapertusa épousèrent les héritières des seigneuries de Corbera et de Peyrestortes. eV. Arnaud de Corbère et Anne de Peyrestortes). Enfin, Amélius ou Amell de Perapertusa avait épousé, avant l’an 1377, l’unique héritière d’une riche famille perpignanaise, connue sous le nom d’Albert. )

BRANCHE DES SEIGNEURS DE RABOUILLET ET DE JOCH

Guillaume de Peyrepertuse
Guillaume de PERAPERTUSA prit parti pour le roi d’Aragon Pierre le Cérémonieux, contre le dernier souverain de Majorque, Jacques II. IL eut pour fils Bernard-Bérenger. (Archives des Pyr.-Or., B. 96.)

Bérenger de Peyrepertuse
Bérenger de PERAPERTUSA, abbé de Sainte-Marie d’Arles (1350-1361) fut investi, le 29 août 1356, de la juridiction sur l’église de Coustouges. (Gallia christiana, VI, col. 1091.)

Arnaud de Peyrepertuse
Arnaud de PERAPERTUSA remplissait, déjà en 1354, à la cour de Pierre le Cérémonieux, l’office de grand veneur. Il fut ensuite pourvu de la charge d’échanson de ce prince; il était en même temps viguier de Cerdagne. Mais, en 1358, le roi d’Aragon le dépouilla de ces divers emplois à cause de son incapacité, «( no pel’ culpa corruptio no pel’ mal vertat dell mas pel’ innocencia e simplesa sua )), dit expressément la lettre royale. Arnaud de Perapertusa avait épousé Ermengarde, fille de Pierre PJasença. (Archives des Pyr.-Or., B. 110,161.- Archives de la couronne d’A~agon, 1159,f’ 177.)

Bernard-Bérenger de Peyrepertuse
Bernard-Bérenger de PERAPERTUSA, fils de Guillaume, seigneur de Rabouillet, Rocavert, Sequora, Prats et Trévillach au pays de Fenouillèdes, fut huissier d’armes du roi d’Aragon. Une lettre de Martin P’, datée de Catane, le 21 août 1396, lui conféra à vie, l’office de garde des port~ et des côtes maritimes des comtés de Roussillon et de Cerdagne. Dans cet emploi il recueillit la succession de François BatUe. Le H août 1401, Bernard-Bérenger do Perapertusa ~pousa, à Millas, Constance de Perellos, cousinegermaine de Raymond de Perellos, vicomte de Roda. Celle-ci lui apporta en dot, avec ses joyaux, trente mille sols barcelonais. Elle était déjà veuve, au mois d’avril 1413. Cinq enfants étaient issus de leur union: Guillaume, Bernard-Bérenger, Marguerite, Eléonore et Constance. Le beau-père de Constance, Guillaume de Perapertusa, seigneur de Rabouillet, mourut vers l’an 1426, et le fief de cette seigneurie fut reconnu au roi de France par Guillaume de Perapertusa, fils aîné de Constance. Ce dernier ne paraît pas avoir vécu longtemps et il eut pour successeur son frère, Bernard-Bérenger, que l’on trouve seigneur de Rabouillet, dès l’an 1432. Les actes postérieurs ne l’a ppelent plus que Bernard de Perapertusa oumossur de RiboUet.
(Archives des Pyr.-Or., B. 177. – ALART, La baronnie de Joch, dans l’almanach Le Roussillonnais, année 1880.)

Bernard-Bérenger de Peyrepertuse
Bernard de PERAPERTUSA, fils cadet et successeur du précédent dans la seigneurie de Rabouillet et autres lieux, recueillit aussi la succession de sa tante Eléonore de Perellos, dans la baronnie de Joch, en 1459. Bernard de Perapertusa fit donation de ce dernier fief à son fils Guillaume qui était marié en 1463 avec Antoinette, fille de François Sampso, citoyen de Gérone. Guillaume prenait dès cette époque le titre de (seigneur de Joch) mais son père le portait aussi en même temps et il survécut à son fils, qui paraît être décédé sans enfants vers l’an 1474. Par son testament de l’an 1476, Bernard de Perapertusa, baron de Joch et de Rabouillet, fit des fondations de messes et d’un anniversaire dans la chapelle de Sainte-Marie de Saint-Paul-de-Fenouillet. Il avait fixé sa résidence au château de Joch, où il mourut au mois de mars 1485. Avec lui s’éteignit la branche masculine desPerapertusa qui avait occupé de temps immémorial la seigneurie de Rabouillet. La fille unique de Bernard de Perapertusa avait épousé Roger Bruyères, seigneur de Chalabre. Plusieurs enfants étant nés de cette union, Bernard de Perapertusa, désigna, en mourant, Gaston, leur fils cadet, pour son héritier, à la condition de prendre le nom et les armoiries de la maison de Peravertusa.
(ALART, op. cil.)

Gaston de Bruyères, dit de Peyrepertuse
Gaston de Bruyères, dit de PERAPERTUSA, était petit-fils du précédent par sa mère. Celle-ci lui fit donation de ses droits sur les baronnies de Joch et de Rabouillet, le 15 juin 1485; mais Gaston de Perapertusa n’est connu comme seigneur de ces lieux que par un acte du 8 mars 1490, par lequel ce chevalier nommait un procureur pour reconnaître en son nom le fief de la moitié du château de Joch à la reine de Navarre, vicomtesse de Castellbo. Gaston de Perapertusa devait être d’un âge assez avancé ·à cette époque et il avait plusieurs enfants: Gaston, Françoise, Guillaume, Jeanne, Stéphanie, Agnès et Isabelle. Au mois d’avril 1502, Jeanne de Perapertusa, fille de Gaston, épousa François d’Oms, fils de Guillaume d’Oms, seigneur de Santa-Pau. Gaston de Perapertusa fit son testament au château de Joch, le 25 février 1505 et désigna comme exécuteurs de ses dernières volontés, son épouse Yolande, Jean de Bruyères, seigneur de Chalabre, son frère aîné, et François d’Oms, son beau- fils. Il fit divers legs à ses filles, dont deux, Isabelle et Eléonore, prirent l’habit religieux au couvent de Saint-Sauveur de Perpignan. Il laissa cinq mille florins et ses armes à son fils Guillaume, trois mille florins à son autre fils Jean qui embrassa la carrière ecclésiastique, et les revenus de la baronnie de Joch à son épouse Yolande, sa vie durant. Gaston de Perapertusa demanda à être inhumé dans l’église Saint-Martin du lieu de Joch « où reposaient ses prédecesseurs )).Cette désignation s’applique à l’ancienne église paroissiale de la localité, qui était alors située au bas et en dehors du village, sur le bord du ravin de Saint-Martin. On ne trouve ensuite aucune mention de Gaston de Perapertusa et il est probable qu’il mourut peu après la date de son testament, mais son successeur n’apparaît qu’en -511. Yolande, sa veuve, vivait encore en 1516.
François de Peyrepertuse
François de PERAPERTUSA, fils et héritier du précédent, agrandit ses domaines seigneuriaux en acquérant, par voie d’achat, les lieux de Rodès et de Ropidera. Parmi les innombrables prisonniers emmenés en France durant l’année 1542 par l’armée du dauphin Henri, qui était maîtresse du Roussillon, se trouvait le damoiseau Galcerand de Vilardell y Salba, seigneur de Rodès et Ropidera, capturé par mussur de Arques. Le prisonnier n’avait pas les moyens de solder les 450 ducats d’or que le vainqueur exigeait pour prix de sa rançon, et ce fut le baron de Joch qui les paya pour lui. Pour s’acquitter en vers son libérateur, Galcerand de Vilardell lui vendit, le 27 juin 1543, en libre et franc-alleu, les châteaux et lieux, avec droit de châtellenie, de Rodès et Ropidera, mère et mixte empire, toute juridiction, host et chevauchée; et en outre les censi ves et droits que le dit Galcerand recevait à Banyuls-dels-Aspres, SaintJean-la-Seille et Tresserre et la plus-value du territoire dit de la Massana, pour le prix de 3.400 ducats d’or. La seigneurie de Rodès appartenait à Galcerand de Vilardel1 en qualité d’héritier de François Andreu, fils de Félix Andreu qui l’ava~t acquise des héritiers de François de Perellos dit de Fenouillet. Par ces acquisitions le baron de Joch devenait le plus important seigneur du Conflent. Sahorle, Finestret, Joch, Rigarda, Glorianes, Rodès, Ropidera, Trévillach, Sequera, Rocavert, Prats et Rabouillet formaient une traînée en demi-cercle, de seigneuries qui s’étendaient dans un espace très considérable en Conflent et au pays de Fenouillet. François de Perapertusa est mentionné dans un acte qui porte la date du 21 septembre H52. On ignore le nom et la famille de son épouse. Il eut d’elle un fils appelé Antoine, qui fut son successeur.
(ALART, op. cil.)

Antoine de Peyrepertuse
Antoine de PERAPERTUSA, fils du precedent, baron de Joch, prit possession, le 3 mars 1556, de la seigneurie de Saint-Féliu d’Avail et d’Amont, comme procureur de Jeanne Burgues et d’Eril, veuve de François Burgues, procureur royal à Majorque et baron de Vallmoll. Le baron de Joch avait déjà, à cette époque, épousé Marie d’Eril, baronne de Gelida. En mars 1579 eut lieu le mariage de Yolande, fille d’Antoine avec Gispert de Guimera de Papiol, domicilié à Barcelone. Antoine de Perapertusa mourut au commencement de l’an 1583. Une sentence du viguier de Conflent du Il avril de cette même année nomma Marie d’Eril, veuve du baron de Joch, tutrice de ses deux fils, Jacques et Pierre.

Jacques de Peyrepertuse
Jacques-Raphaël-BlaiseLazare-Antoine de PERAPERTUSA,fils aîné du précédent, naquit au château de Joch le 7 mars 1566. Il se trouvait à Barcelone en 1591. Il quitta cette ville à cause de la peste et il se rendait à la cour lorsqu’il mourut, vers la fin de septembre de cette année-là. Il avait épousé Marina de Maymo, qui était malade au château de Joch lorsque arriva la nouvelle de la mort de son mari. Elle déclara qu’elle ne pouvait avoir dans ce manoir les médecins et les remèdes dont elle avait besoin, et qu’en conséquence elle allait se retirer à Barcelone auprès de sa mère et de ses sœurs. En effet, le 2 octobre 1591, elle fit faire l’inventaire des vêtements et des joyaux qu’elle avait au château de Joch et partit quelques jours après vers Bprcelone. Jacques de Perapertusa mourut sans laisser de postérité ; sa succession passa à son frère Pierre.
(ALART, op. cil.)

Pierre de Peyrepertuse
Pierre de PERAPERTUSA, frère du precedent, reprit le titre de vicomte de Joch,. mais l’histoire ignore le privilège royal qui l’y autorisa. D’après des notes modernes laissées par un procureur de Pierre de Perapertusa, ce titre de vicomte aurait été créé en 1592 par le roi d’Espagne en faveur de François de Perapertusa à cause de ses services militaires. François de Perapertusa était mort avant 1554 et, depuis 1591jusqu’en 1599, son petit-fils ne prit jamais d’autre titre que celui de baron de Joch. Quant aux servi~ ces militaires, Pierre de Perapertusa semble, en effet, avoir joué plus tard un certain rôle dans les guerres du pays, mais ses exploits guerriers antérieurs à 1599 nous sont complètement inconnus. Quoiqu’il en soit, ce fut probablement pendant les Corts célébrées à Barcelone en 1599 que Pierre de Perapertusa dut être décoré du titre de vicomte par le roi d’Espagne. On en trouve la preuve dans un acte fait à Barcelone, le 11 décembre 1599, par lequel Jacques Calcer, pourvu du commandement de la cité d’Elne, prêta serment au duc de Feria, lieutenant et capitaine-général en présence de cc Pierre de Perapertusa y de Eril, vicomte de Joch » (Archives des PyrénéesOrientales, B. 378, fo289). A partir de ce moment seulement Pierre de Perapertusa et ses successeurs prirent le titre de vicomte. Perapertusa voulut faire apprécier son nouveau titre à ses vassaux par des actes de joyeux avènement parmi lesquels il convient de citer les suivants: le 24 avril 1600, il accorda à la communauté de Joch l’autorisation d’étabLir à son profit Lesdroits de mesurage, taverne, bouLangerie, salaisons et hôtellerie; Pierre de Perapertusa fit une semblabLe concession à la communauté de Finestret avec le droit de boucherie en plus. Cette même année, le vicomte de Joch fut élu comme un des conseillers ou administrateurs de la confrérie des nobles de Perpignan, fondée sous l’invocation de Saint-Georges, au couvent de Saint-Dominique. Il était aussi, à cette époque, chevalier de l’Ordre de Saint-Jacques de l’Epée. Le 9 février 1612, Pierre de Perapertusa désigna Gaston de Niort, seigneur de Caramany, pour exercer en son nom toute juridiction sur les lieux de Rabouillet, Prats, Trévillach et Sequera. En novembre 1613, le lieutenant et capitaine-général de Catalog’ne désigna le vicomte de Joch pour procéder, à sa place, « à la poursuite générale des voleurs, qu’il entendait faire en Roussillon et Cerdagne ». Pierre de Perapertusa avait épousé en premières noces Denyse Blan, dont il eut une fille, Isabelle, qui se maria à François de Pinos. Il convola en secondes noces et contracta alliance avec Raphaëlle de ViLademany y de Cruilles dont il eut un fils, Antoine, son successeur. Pierre de Perapertusa mourut en 1624.

Antoine de Peyrepertuse
Antoine de PERAPERTUSA, fils du précédent, embrassa avec ardeur la cause de la rebellion de la Catalogne contre le gouvernement de Madrid. Toutefois, le vicomte de Joch abandonna le parti français lors de la révolte du Conflent en 1652. Tous ses biens furent confisqués et des lettres de Louis XIV, datées de Saint-Germain en Laye, le 26 juin 1653, firent don à François Calvo, maréchal de camp {(des biens du vicomte de Joch qui sont en Roussillon et Conflent ». Après la paix de 1659, la vicomté de Joch fut restituée à Antoine de Perapertusa, mais, dans la suite et jusqu’à la fin du XVIII’ siècle, sell biens furent confisqués à chaque nouvelle guerre entre la France et l’Espagne, au profit de François Calvo, tant qu’il vécut, et plus tard, en 1690, au profit de Joseph de Campredon et d’Armeng·ol. Antoine de Perapertusa mourut le 18 décembre 1676. Il avait épousé Cécile .de Clariana qui lui donna une fille unique, Marie. Celle-ci devait être son héritière; elle unit ses destinées, vers 1650, à un officier français, FrançoisBenjamin de Bornonville, que divers actes qualifient de marquis de Bournonville, baron de Capres et de Villefort. L’histoil’e ne connaît de ce personnage que le fait même de son mariage et il est probable qu’il quitta bientôt après le pays ou qu’il mourut car on n’en trouve plus aucune trace en Roussillon. Il laissa un fils, François, qui succéda à Antoine de Perapertusaen 1676. François de Bournonville de Perapertusa et de Clariana, vicomte de Joch, marquis de Rupit, etc. (1676-1724) eut pour successeur son fils, Sauveur (1726-1751). Ce dernier n’ayant pas laissé de descendance eut pour héritière sa nièce, Marie-Josèphe Pons de Mendoza de Bournonville et d’Eril, fille de MarieIgnacia, sœur de Sauveur de Bournonville, qui avait .épousé Augustin Lopez de Mendoza (1754-1766). La vicomtesse de Joch contracta alliance avec PierreBonaventure Abarca de Bolea, comte d’Aranda, marquis de Torres, etc. Elle était veuve en 1766. Son héritier fut son fils Pierre-Paul Abarca de Bolea, Ximenès de Urrea, Pons de Mendoza, Bournonville, Perapertusa, Eril et Orcau, comte d’Aranda, vicomte de Joch, baron de Rabouillet, etc., grand d’Espagne, qui joua un rôle assez important dans l’histoire d’Espagne vers l’époque de la Révolution.
(Archives des Pyr.-Or., B. 390, 394. – ALART,op. cit.)
BRANCHE DES SEIGNEURS DE MONTALBA

Séguier de Peyrepertuse
Séguier de PERAPERTUSA, chevalier, était seigneur de Montalba en 1366. Il avait épousé Huguette de Pontos et eut d’elle un fils, Antoine, qui détenait encore la seigneurie de Montalba, durant l’année 1386. A cette dernière date, celui-ci était coseigneur de Vernet (près Perpignan) simultanément avec Arnald de Verniola, seigneur de Calce et Bernard dez Puig. Antoine de Perapertusa ne laissa en mourant qu’une fille unique. Cette dernière contracta alliance avec Roger Ça Nespleda, seigneur des Fonts, et apporta en dot à cette famille le fief de Montalba.
(Archives des Pyr.-Or., B. 115, 144, 196.)
BRANCHE DES SEIGNEURS DE PEYRESTORTES

Anne de Peyrepertuse
PERAPERTUSA (Anne de), fille et héritière de Pierre de Peyrestortes, auquel Jacques 1″‘, roi de Majorque, avait concédé les justices de Peyrestortes, et sœur d’Arnald de Peyrestortes, prieur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Catalogne, avait épousé Seguier de Perapertusa, dont elle avait eu un fils, nommé Othon. Elle convola en secondes noces avec François d’Oms, décédé en 1390 sans descendance. Anne de Perapertusa vivait encore en 1418. Le 16 janvier de cette année-là, elle passa un contrat avec les consuls de Peyrestortes, Pierre et Jean Fabre, pour effectuer la fonte d’une cloche destinée à l’église de Peyrestortes.
(Archives des Pyr .•Or., B. 100. 106, 131, 190, 240, 257, 262, 268, G.832.)

Othon de Peyrepertuse
PE.RAPERTUSA (Othon de), fils de Seguier et d’Anne de Perapertusa se distingua dans la guerre entreprise en 1423, par Alphonse V contre Jean II, roi de Castille.
(Archives des Pyr.-Or., B. 240.)

François de Peyrepertuse
PERAPERTUSA (François de), seigneur de Peyrestortes, prit parti contre Louis XI lorsque ce prince eut envahi le Roussillon. Ses biens furent confisqués et donnés successivement: à Pierre de Rocaberti, en 1479 ; à Richard le Moyne, en 1480; à Jacobo Capeci, en 1483, et à Catherine d’Entici en i484. François de Perapel’tusa avait contracté mariage avec Marquesa N. – Gabrielle de Perapertusa était prieure des chanoinesses de Saint-Sauveur, à Perpignan, en 1496.
(Archives des Pyr.-Or .• B. 292, 320, 326, 411, 412, 414.)
BRANCHE DES SEIGNEURS DE CASTEL-ROUSSILLON

Amell (Amiel ?) de Peyrepertuse
PERAPERTUSA (Amell de), occupait l’office de maître des ports en Roussillon et en Cerdagne, sous le règne de Jean l”·d’Aragon. De son épouse Françoise il eut un fils, Pierre, qui portait le titre de seigneur de Castell-Rossello, déjà en 1378.
(Archives des Pyr.-Or., B. 225, 253. – ALART,Notices historiques sur les communes du Roussillon, 1″ série.)
Pierre de Peyrepertuse
PERAPERTUSA (Pierre de), fils du précédent, seigneur de Castell-Rossello mourut en 1400, laissant un fils qui portait aussi le nom de Pierre. Blanche, son épouse, vivait encore en 1408.
(ALART,op. cit.)

Pierre-Albert de Peyrepertuse
PERAPERTUSA (Pierre-Albert de), fils du précédent, cité pour la dernière fois dans un acte du 19 octobre 1419, n’eut de Sibille, son épouse, qu’un seul enfant appelé Raymond Albert ou de Perapertusa, plus connu sous le nom de Raymond d’Ortaffa (V. ce nom).
(ALART,op. cit.)

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