Généalogie de la famille de Soulatge

Généalogie de la famille de Soulatgé

 

GENEALOGIE PARCHEMIN FAMILLE DE SOULATGE

Bernard-Guillaume de Soulatge (1) – 1073-1124
« (…) Nomina vero illorum, qui hæc affirmarunt et corroborarunt ita esse tenenda, ista sunt: ego Bernardus gratia Dei comes adfirmo et propria manu consigno ita:+: Ego Raymundus Petri confirmo atque dono, propriis manibus consigno ita:+: Ego Brengarius Petri Petræ Pertusensis dono et laudo sub signo ita +. Aliorum vero multorum bonorum hominum nomina qui hæc subsignaverunt subter sunt subsignata. Sign:+: Berengarii Raymundi. Sign:+: Petri Raymundi. S. Bernard Raymundi. S. Bernardi Wuillelmi de Soladgue. S. Wuillelmi Wuillelmi. S. Bernardi Adalberti +. » (Régis DE LA HAYE – Recueil des actes de l’abbaye de Moissac [680] – 1175)
« L’existence d’un village à Soulatge et d’une famille seigneuriale du même coup nous apparait pour la première fois lorsque Bernard-Guillaume de Soulatge signe, en 1073, l’acte unissant l’abbaye de Cubières à celle de Moissac. » (Gauthier Langlois – Communauté de Communes du Massif de Mouthoumet, P339).
« Les deux frères Raymond et Bérenger de Peyrepertuse, en 1073, unissent l’Abbaye de Cubières à celle de Moissac, en présence du comte Bernard II de Besalù en personne » (HGL, VII, 89).
« Cette association devait être liée aux luttes pour la suprématie auxquelles se livraient les différentes congrégations. » (Pierre Guizard – Si Soulatge nous était conté)
Par cette association avec Moissac, l’abbaye de Cubières se retrouve affiliée à celle de Cluny, concurrente de celle Cîteaux entre autres.
Concernant l’identité de de ce Bernard Guillaume, certains indices permettent de s’en faire une idée plus précise.
-D’abord le fait qu’il soit cité dans un document de cette importance, signé par le comte Bernard III de Besalù en personne prouve qu’il faisait partie de la classe sociale la plus élevée à l’échelle locale, juste en dessous des deux frères Raimond et Bérenger de Peyrepertuse, c’était un notable du Pérapertusès (à noter que les branches de Rouffiac et de Cucugnan ne sont pas encore représentées, doit-on comprendre qu’elle n’ont pas encore d’existence propre à cette époque, contrairement à celle de Soulatge ?), un noble à n’en pas douter, un chevalier, c’est moins sûr.
Le fait que la famille de Soulatge, en la personne de Bernard-Guillaume de Soulatge, soit dès le début de son existence intéressée aux affaires religieuses, et donc politiques (les deux étaient indissociable à cette époque, tant la religion tenait une place centrale et était une véritable puissance temporelle), de premier plan du Pérapertusès semble donner deux indices :
D’une part, cela pourrait étayer la thèse (certes fragile, proposée par Pierre Guizard, mais nous y reviendrons plus tard) selon laquelle l’église de Soulatge était dès l’origine du village à son emplacement actuelle, au centre du village, sur le point « culminant », alors que le « château » se trouvait lui à proximité de celle-ci, à l’emplacement de la tour-clocher actuelle, ou juste au sud.
L’église elle-même aillant été remaniée à plusieurs reprises, la place ne manque pas autour de celle-ci pour placer une petite tour carrée (de dimension fort réduite) si caractéristique de l’époque féodale Languedocienne (XIe-XIIe siècle).
L’hypothèse que la famille de Soulatge ait, à son origine, basé son revenu principal sur l’église (et les revenus qu’elle implique à cette époque), et non sur un site fort (qui ne correspond pas au site de Soulatge) me semble tout à fait crédible. Sur le territoire de Soulatge, le site capable de supporter un château est sans conteste la colline de Pierre Pagès, juste en face du village.
Le seul problème est que cette église n’apparait dans les textes qu’en 1445, avant, aucune trace de celle-ci (à ma connaissance), une véritable église fantôme ! N’était-elle qu’une simple chapelle seigneuriale avant ce milieu du XVe siècle ? Cette absence de preuve « d’affiliation » à un archevêché voisin peut-elle s’expliquer par le fait que cette église de Soulatge était détenue en pleine possessions par les seigneurs locaux
-Le deuxième indice est compris dans son nom, « Bernard Guillaume », qui, si l’on suit la méthode de mes illustres aînés historiens Dom de Vic et Dom Vaissette dans leur Histoire Générale de Languedoc, « la coutume de ce temps » voulait que l’on nomme le fils par son nom, suivit de celui de son père. C’est sur ce modèle qu’ils proposent une généalogie de la famille de Fenouillet et de Peyrepertuse, qui sera reprise par les historiens du XXème siècle (Anny de Pous, René Quehen…) et qui ne semble pas contestée à l’heure actuelle, à ma connaissance.
Si l’on applique ce modèle à Bernard-Guillaume, il s’agirait donc d’un certain Bernard, fils de Guillaume. Ce Guillaume en question, pourrait être un Guillaume de Soulatge (mais non documenté), ou alors un cadet d’une puissante famille du voisinage, avec une priorité pour la famille suzeraine de ce fief, la famille de Fenouillet-Peyrepertuse. Dans celle-ci, un certain Guillaume-Arnaud, vicomte de Fenouillèdes apparait en 1004 (HGL). René Quehen nous dit qu’il pourrait s’agir là du père des deux branches principales de cette grande famille, de Fenouillet et de Peyrepertuse. Est-il possible que Bernard Guillaume de Soulatge soit le troisième fils de ce Guillaume-Arnaud, vicomte de Fenolhet-Perapertusès ? Si l’on considère que celui-ci ne réapparait pas après 1004, alors que Bernard Guillaume apparait en 1073 et en 1124, cela semble impossible, l’écart est trop important.
Les origines de ce Bernard Guillaume restent obscures, peut-être sa deuxième apparition nous donnera plus d’information sur le sujet.
En 1124, « Bernard Guilhem de Solajo » se porte caution pour certains seigneurs révoltés contre Bernard Aton IV Trencavel, lors de leur soumission, pendant la signature de la paix. Il se porte caution d’un certain « Aléranus », puis de « Guilhem d’Aquiscalidis » (Rennes-les-Bains). (Cartulaire des Trencavel : analyse détaillée des 617 actes, 957-1241 / Joseph Dovetto)
La présence de notre Bernard-Guillaume de Soulatge lors de cette grande assemblée, qui dut certainement faire énormément parler d’elle dans toute la région et au-delà, prouve encore une fois son rang social, très élevé dans la hiérarchie féodale, il est même possible que cette apparition fasse de lui un chevalier à coup sûr.
De plus, la réunion de tous les barons de la contrée n’ayant qu’un but militaire, il est difficile de concevoir qu’un noble, non intéressé aux affaires militaires, puissent se porter garant pour des seigneurs rebelles.
Ce traité réaffirme l’autorité de Bernard Aton Trencavel sur le Carcassès, le Cabardès et le Razès. Et la présence de notre Bernard-Guillaume pose une sérieuse question, le Pérapertusès et le Fenouillèdes font-ils encore partie du Razès, et sont-ils (comme l’affirme Pierre Guizard), encore soumis à l’autorité de Carcassonne et de ses vicomtes ?
Sur ce Sujet, l’on sait qu’en 1095, Bernard-Bérenger de Peyrepertuse (seigneur suzerain de Bernard-Guillaume de Soulatge ?), bien que déjà reconnu dans l’entourage du vicomte de Narbonne, est cité lors d’un hommage rendu à la vicomtesse Ermengarde de Carcassonne. Et en 1125, un certain Bernard-Pierre de Peyrepertuse (mais qui peut être identifié au même Bernard-Bérenger, une faute de Copiste sans doute) lègue une partie de ses droits sur l’église Sainte-Marie de Peyrepertuse à l’église Saint-Vincent de Carcassonne.
Bien qu’ils soient vassaux du comte de Besalù, par l’intermédiaire du vicomte de Narbonne, il semblerait qu’à cette époque-là (début XIIe siècle), une partie de la noblesse du Perapertusès ait gardé des liens forts avec la noblesse du Razès et leur suzerain, le vicomte de Carcassonne.
Peut-on voir ici une preuve que le Razès en tant que comté avait gardé une certaine cohérence, en tout cas qu’il existait encore au début du XIIe siècle, malgré les découpages déjà opérés au début du XIe siècle (voir guerre Comte de Besalù – Comte de Carcassonne…) ?
Il faudrait aussi vérifier dans le livre source (Cartulaire des Trencavel : analyse détaillée des 617 actes, 957-1241 / Joseph Dovetto, livre que je n’ai pas encore réussi à me procurer) si les autres témoins de l’acte sont tous issus de la noblesse du Razès, du Carcassès et du Cabardès, ou si cet évènement attira aussi à Carcassonne une partie de la noblesse voisine. Préciser les critères (lieu, titre…) et les caractéristiques communes de ceux qui se portèrent caution ce jour-là permettrai de mieux comprendre le rôle qu’a pu jour Bernard-Guillaume lors de cette rébellion et ensuite.
A approfondir aussi, le lien qu’il entretenait avec ceux pour qui il se porta caution : les rebelles « Aléranus » et « Guilhem d’Aquiscalidis ».
Concernant l’âge de Bernard-Guillaume, son premier acte datant de 1073, il a donc, en 1124, une vie publique d’au moins 51 ans, il doit donc logiquement à cette date posséder un âge vénérable et donc une aura sociale particulière.
Le fait que ceux, que j’identifie comme ses deux fils, c’est-à-dire Xeginar et Ermengaud de Soulatge (qui suivent), apparaissent seuls l’année suivante tent à prouver que Bernard-Guillaume de Soulatge soit décéder entre ces deux évènements, entre 1124 et 1125.
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Xeginar de Soulatge (2) – 1125-?
Un plaid de justice réunit au printemps 1125 les représentants de l’abbaye de Lagrasse et la noblesse locale : Pierre d’Auriac, Pierre et Bernard de Cucugnan (le document précise qu’ils sont frères), Xeginar de Soulatge et Ermengaud, son frère et enfin Bernard de Blanquefort (certainement seigneur de Blanchefort, castrum situé dans le Razès, aujourd’hui disparu, entre Rennes-les-bains et Coustaussa). (Chartier de l’Abbaye de Lagrasse, reprit par Gauthier Langlois)
L’acte concerne un fait qui implique Pierre Bérenger de Castageirs, chevalier au service de Bernard-Bérenger de Peyrepertuse, et un homme de Molhet, serf de l’abbaye de Lagrasse. Le premier arrache l’œil au second, qui refusait de lui payer l’impôt que celui-ci lui réclamait. L’abbaye de Lagrasse demande donc réparation, car, nous dit Gautier Langlois, « un cerf blessé c’est deux bras de moins pour l’abbaye ».
Peut-être le premier fils de Bernard-Guillaume de Soulatge.
Selon l’ordre d’apparition dans le document, Xeginar semble être l’aîné des deux. On peut aussi déduire de ce document que les deux frères Xeginar et Ermengaud sont majeures en 1125, leurs naissance remontent donc au moins à 1110 pour Xeginar, et au moins 1111 pour Ermengaud.
« S. Petrus Berengerii et uxor ejus Garsendis et filius eorum Petrus, qui istam guarpicionem ferece et scribere jussurunt et testes firmare rogaverunt. S. Petrus de Auriag et Père de Cucuian et Bernard, frater ejus. S. Xeginar de Salage et Ermengaudus, frater ejus. S. Bernard de Blancafort. Arnallus monachus scripsit. »
Ermengaud de Soulatge (3) – 1125
Un plaid de justice réunit en 1125 (avant le mois d’août) les représentants de l’abbaye de Lagrasse et la noblesse locale : Pierre d’Auriac, Pierre et Bernard de Cucugnan (le document précise qu’ils sont frères), Xeginar de Soulatge et Ermengaud, son frère, et enfin Bernard de Blanquefort.
Peut-être le deuxième fils de Bernard-Guillaume de Soulatge.
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Arnaud de Soulatge (4) – 1141-1142
Le 16 avril 1141, Arnaud de Soulatge est témoin d’une donation faite par Pierre d’Auriac et Adalmurs de Fenouillet, sa femme, aux templiers de Douzens. Xatmar d’Auriac, Raymond Amiel (de Soulatge ?) et Bérenger de Nouvelles sont signataires de l’acte. (Cartulaires des Templiers de Douzens)
Le 25 juin 1142, Pierre d’Auriac et sa femme Adalmurs de Fenouillet donnent à la milice du temple des droits à Blomac, en lien avec leurs moulins. Xacbert d’Auriac, Arnaud de Soulatge, Rainard de Nouvelles et Guilhem de Rouffiac apparaissent comme témoins dans cette donation. (Cartulaires des Templiers de Douzens)
Le 9 décembre 1142, Pierre d’Auriac, sa femme Adalmurs et leur fils Bertrand donnent à la milice du temple des moulins édifiés par elle sur l’Aude, mais faisant partie de l’honneur de Blomac qu’ils avaient inféodé. Xacbert d’Auriac, Raymond-Amiel et Arnaud de Soulatge ainsi que Raymond de Soulatge sont témoins de l’acte (Cartulaires des Templiers de Douzens)
Ma conclusion est la suivante, peu avant le milieu du XIIe siècle, la famille de Soulatge comptait déjà deux branches, et, selon les ordres d’apparitions (si cela peut donner un indice sur l’ordre des âges), Raymond-Amiel et Arnaud de Soulatge pourrait être les fils de Xeginar et Raymond, celui d’Ermengaud.
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Raymond-Amiel de Soulatge (5) – 1141?- 1142
Le 16 avril 1141, Arnaud de Soulatge est témoin d’une donation faite par Pierre d’Auriac et Adalmurs de Fenouillet, sa femme, aux templiers de Douzens. Xatmar d’Auriac, Raymond Amiel (de Soulatge ?) et Bérenger de Nouvelles sont signataires de l’acte. (Cartulaires des Templiers de Douzens)
Le 9 décembre 1142, Pierre d’Auriac, sa femme Adalmurs et leur fils Bertrand donnent à la milice du temple des moulins édifiés par elle sur l’Aude, mais faisant partie de l’honneur de Blomac qu’ils avaient inféodé. Xacbert d’Auriac, Raymond-Amiel et Arnaud de Soulatge ainsi que Raymond de Soulatge sont témoins de l’acte (Cartulaires des Templiers de Douzens)
Le fait que dans ce document, une distinction soit faite entre d’une part Raymond-Amiel et Arnaud de Soulatge et d’autre part Raymond de Soulatge peut signifier deux choses :
Tout d’abord il est fortement probable que Raymond-Amiel et Arnaud soient frères, puisqu’ils sont associés sous le même nom de famille.
D’autre part, il ne serait pas étonnant de retrouver deux branches de la famille de Soulatge à cette époque-ci, puisqu’une génération plus tôt, deux frères se partageait les droits.
Ma conclusion est la suivante, peu avant le milieu du XIIe siècle, la famille de Soulatge comptait déjà deux branches, et, selon les ordres d’apparitions (si cela peut donner un indice sur l’ordre des âges), Raymond-Amiel et Arnaud de Soulatge pourrait être les fils de Xeginar et Raymond, celui d’Ermengaud.

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Raymond de Soulatge (6) – 1142-1173
Le 9 décembre 1142, Pierre d’Auriac, sa femme Adalmurs et leur fils Bertrand donnent à la milice du temple des moulins édifiés par elle sur l’Aude, mais faisant partie de l’honneur de Blomac qu’ils avaient inféodé. Xacbert d’Auriac, Raymond-Amiel et Arnaud de Soulatge ainsi que Raymond de Soulatge sont témoins de l’acte (Cartulaires des Templiers de Douzens)
Ma conclusion est la suivante, peu avant le milieu du XIIe siècle, la famille de Soulatge comptait déjà deux branches, et, selon les ordres d’apparitions (si cela peut donner un indice sur l’ordre des âges), Raymond-Amiel et Arnaud de Soulatge pourrait être les fils de Xeginar et Raymond, celui d’Ermengaud.
En octobre 1173, à Narbonne, dans la crypte sous le vieux palais, Raymond de Soulatge apparait parmi les témoins, qui attestent, auprès de la vicomtesse Ermengarde et de l’archevêque Pons de Narbonne, avoir été présent lors de la rédaction du testament d’Arnaud, vicomte de Fenouillèdes le 28 septembre précédent, dans la villa de Lagrasse, dans la maison de Bérenger Pelisser.
D’autres grands noms figurent parmi les témoins cités : « Bertrand d’Auriac, Pierre-Olivier de Termes, Pierre Mir de Laurac, Boniface de Penna, (…) Guilhem-Pierre d’Auriac, Bertrand de Clermont… ».
La présence de Raymond de Soulatge à la rédaction du testament d’Arnaud, vicomte de Fenolhet, tent à faire penser qu’il fait partie des gens de confiance du vicomte, en tout cas ses alliés les plus proches, faut-il y voir là la preuve d’un lien familial dès cet époque entre la famille de Soulatge et celle de Fenolhet-Peyrepertuse, je ne peux là encore l’affirmer avec certitude (même si une cohabitation vassal-suzerain durant près d’un siècle, distant de moins de 10 km, sans liens familiaux semble impossible à concevoir), mais ce qui est sûr c’est que ce Raymond de Soulatge semble tenir une place élevée dans la hiérarchie féodale de la deuxième moitié du XIIème siècle.
Et nous pouvons affirmer que sa zone d’influence, semble se confiner aux Corbières (Perapertusès, Termenès, Razès, Fenouillèdes), mais que son rang lui permet de porter sa voie dans les lieux de pouvoir tel que Narbonne (comme son aïeul Bernard-Guillaume l’avait fait à Carcassonne en 1124).
Son réseau d’alliance et de parentèle se dessine peu à peu, la famille d’Auriac est sans conteste la plus représentée dans les actes concernant la famille de Soulatge, au-delà du fait que les deux seigneuries soit mitoyennes (ce qui rend les liens indispensables, si l’on veut éviter des guerres interminables), l’on peut en déduire que ces deux familles occupent un rang à peu près équivalent dans la hiérarchie féodale, et que, bien que dépendantes de pouvoirs supérieurs différents (les Trencavel de Carcassonne pour les Auriac et Ermengarde de Narbonne pour les Soulatge), elles profitèrent certainement des accalmies qui entrecoupaient les nombreuses guerres qui ravageaient le Languedoc durant ce XIIe siècle pour lier leurs intérêts et se prêter serment (même s’il ne reste aucune trace de ces serments), la possibilité d’une union maritale entre ces deux familles est fortement probable durant ce XIIème siècle, mais aucune preuve formelle ne nous est parvenue à ce jour, seuls quelques indices (possession de terres à Soulatge par la famille d’Auriac, le nom d’Amiel, si caractéristique de de la famille d’Auriac (à l’échelle locale) revient ponctuellement dans celle de Soulatge).
Dans ce testament, il semble claire que les trois grandes puissances militaires des Corbières (excepté les Barbaira-Montlaur qui verrouillent l’Alaric au nord, et la famille de Clermont, dernière cellule féodale des Corbières) sont représentées :
Les Peyrepertuse, en la personne de Bérenger, neveu du défunt vicomte Arnaud,
Les Termes, avec Pierre-Olivier de Termes, fils cadet d’Adalmurs de Fenouillet (sœur ou cousine d’Arnaud ?) et de Pierre III de Termes,
Et enfin Auriac, représentée par Bertrand, fils aîné d’Adalmurs de Fenolhet (et donc demi-frère de Pierre-Olivier) et de Pierre d’Auriac. Ces deux derniers ne sont pas précisé « neveux d’Arnaud de Fenolhet », contrairement à Bérenger de Peyrepertuse, doit-on en déduire que cette Adalmurs de Fenolhet n’était pas une des quatre sœurs d’Arnaud citées dans le testament ? Mais plutôt une de ses cousines.
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Catherine de Soulatge (7) – 1178-?
En 1178, Catherine de Soulatge fit don de ce qu’elle possédait de la seigneurie de Laroque-de-Fa à la commanderie templière de Peyrens.
Gautier Langlois, dans « Communauté de Communes du Massif de Mouthoumet », cite cette Catherine, sans donner de précision sur ses liens de parenté. Il est difficile de savoir si elle était, la fille d’un seigneur de Soulatge (Arnaud, Raymond-Amiel ou Raymond), ou si elle en épousa un (Raymond).
Quoi qu’il en soit elle était possessionnée en Termenès, à Laroque-de-Fa, « un des plus anciens bastions de la famille de Termes » (Gautier Langlois – Olivier de Termes, le cathare et le croisé). Faut-il en déduire qu’elle était issue d’un lignage du Termenès (Laroque-de-fa ou Termes) ?
Ce qui est sûr c’est que les seigneurs de Soulatge étaient possessionnés aussi bien en Perapertusès qu’en Termenès dès la seconde moitié du XIIe siècle.
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Bernard de Soulatge (8) – 1197 ?-1217, 1251 ?
« Les premiers consuls de Perpignan, c’est-à-dire ceux de l’an 1197, furent: Ermengaud Gros, Etienne deVilarasa, Bernard de Solatge, Vital de Narbonne et Jacques Andreu. La préposition de n’indique nullement ici une qualification nobiliaire. ». (Histoire de la ville de Perpignan depuis les origines jusqu’au Traité des Pyrénées, Autor : Vidal, Pierre, 1848-1929)
L’auteur précise que la dénomination « de Soulatge » ne désigne en rien un titre nobiliaire, mais la similitude de prénom dans cette période (voir Bernard de Soulatge – 1217), pose cette question : pourquoi un riche notable de Perpignan, fusse-t-il originaire de Soulatge, se ferait-il appeler ainsi ?
La famille de Soulatge est documentée depuis plus d’un siècle en 1197, et la possibilité qu’un noble, ayant les capacités de se déplacer par ses propre moyens et ayant de bonne relation politiques (avoir un bon carnet d’adresse semble indispensable pour entreprendre quoique ce soit sous le régime de la féodalité), puisse représenter une communauté urbaine ou villageoise ne me semble pas impensable.
Pour exemple, à une moindre échelle, le cas de Bérenger de Rouffiac, qui, en 1303, est mandé par la communauté villageoise d’Arques pour traiter avec leur seigneur, Egidius de Voisins.
Autres exemples, Jean de Brunet (seigneur de Cédeillan, d’Auriac et de Massac) et Raymond de Peyrepertuse sont cités comme consuls de la ville de Narbonne (vérifier sources et dates, Archives de la ville de Narbonne).
Est-ce si impensable, lorsque l’on considère la dimension de la ville de Perpignan à cette époque (pas encore capitale royale des rois de Majorque, à vérifier), et que l’on verra quelques années plus tard tant de seigneurs « Occitans » des Corbières possessionnés et jouer un grand rôle en Roussillon, certes poussés là par la Croisade contre les Albigeois (voir Xacbert de Barbaira…).
Sur le sujet des nobles et du consulat, voir aussi Le drap et le grain en Languedoc: Narbonne et Narbonnais 1300-1789 – Gilbert Larguier.
En 1217, à la suite de la croisade contre les albigeois, Bernard de Soulatge fait sa soumission à Simon de Montfort, à Montgaillard, aux côtés de Guillaume de Peyrepertuse (voir Généalogie de la famille de Peyrepertuse), et de nombreux seigneurs du Termenès, certainement dépossédés par les croisés après la conquête du Termenès en 1211 (voir Gautier Langlois – Olivier de Termes, le Cathare et le Croisé).
Le fait que la famille de Soulatge soit possessionnée en Termenès fait d’elle, de fait, des faydits, au moins pour une partie de leur terres (Laroque-de-Fa, Massac), de plus un lien de vassalité doit certainement lier Bernard à Guillaume de Peyrepertuse.
La présence de Bernard de Soulatge lors de ce serment, à seul but militaire, ne laisse aucun doute sur sa fonction, il était « milites », chevalier.
Le 1er avril 1251, dans l’église de Pésilha, Gaufred, vicomte de Castelnou, son frère Dalmace, et d’autres prud’hommes règlent un litige entre l’abbaye de Lagrasse et G. et Ermengaud de Las Fonts concernant la viguerie de Pesilha. Un certain « B. de Soulatge » est cité parmi ces prud’hommes.
Trois possibilités (deux Bernard et un Bérenger) :
-Bernard de Soulatge (1197), Consul de la ville de Perpignan cinquante ans avant cet évènement, écart qui rend cette solution peu probable mais pas impossible.
-Bernard de Soulatge (1217), chevalier au service de Guillaume de Peyrepertuse (peut-être le même que celui de 1197).
-Bérenger de Soulatge (1278), reçoit une réquisition des Templiers de Douzens à Laroque-de-Fa.
Nous ne connaissons pas d’implantation de la famille de Soulatge en Fenouillèdes à cette date, et la présence d’un noble des Corbières lors de cet évènement, hors de sa zone d’influence connue, peut s’expliquer par le fait qu’il soit là pour veiller, aux côtés des représentants de Lagrasse, aux intérêts de cette abbaye, d’ailleurs peut-être tient-il un rôle permanent auprès des abbés de Lagrasse.
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Arnaud de Soulatge (9) – 1247-1268 ?  Faydit
On sait que Pierre de Cucugnan, marié à Ermeniarde, dite « fille d’Arnaud de Soulatge », a participé, aux côtés d’Olivier de Termes, à la tentative de Trencavel de reprendre Carcassonne en 1240. (Robert Vinas, Les Templiers en pays Catalan)
On connait donc l’existence d’un Arnaud de Soulatge, qui vécut durant la première moitié du XIIIème siècle.
Cet Arnaud est absent de la soumission de 1217, faut-il en déduire qu’il était trop jeune ? Cette hypothèse nous mène à penser qu’il était le fils de Bernard de Soulatge, qui lui signa l’acte de Montgaillard. Mais il est tout autant possible qu’il soit un frère, ou même un cousin (on a vu précédemment que dès le milieu du XIIe siècle, la famille de Soulatge comptait déjà deux branches), de celui-ci.
Quoiqu’il en soit, il maria sa fille Ermeniarde à Pierre de Cucugnan, celant là une alliance avec un faydit notoire, très impliqué dans la résistance à la Couronne de France et au pouvoir inquisitorial, aux côtés de la puissante famille de Niort, et bien sûr de ses cousins de Peyrepertuse (Guilhem, Raymond, Bérenger, Bertrand et peut-être d’autres).
Cette union celle à coup sûr l’entrée de l’entrée de la famille de Soulatge dans la parentèle de la grande famille de Peyrepertuse (même s’il semble impossible qu’elles n’aient eu aucun lien de parenté avant cette évènement)
Cette alliance semble prouver qu’Arnaud avait pris le partis des faydits, et qu’il l’était certainement lui-même, il est absent des sources connues depuis 1217, tandis que des seigneurs croisés, mais Occitans, entrent en possessions d’une partie de Soulatge et sont cités comme coseigneurs dudit lieu, les d’Abban. Raymond d’Abban rend hommage pour plusieurs lieux, dont Soulatge au roi de France en 1254. On ne sait si ces seigneurs récupérèrent les terres de la famille de Soulatge, ou de celle de Peyrepertuse, qui aurait récupéré une partie de celles-ci après leur soumission.
Il est possible qu’Arnaud de Soulatge ne puisse pas récupérer son castrum ancestral, puisqu’après la réconciliation avec le roi et l’Eglise, entre 1240 et 1263, seules les familles de Cucugnan et de Peyrepertuse rendront hommage pour le lieu de Soulatge, aux côtés des nouveaux propriétaires, les d’Abban (en tout cas dans les sources qui nous sont parvenues), mais la présence d’un certain Guillaume-Amiel de Soulatge quelques années plus tard (1246) lors d’un partage de terre met cette hypothèse en doute, il semble que la famille de Soulatge « soit toujours aux affaires », représentée ici par Guillaume-Amiel.
Mais alors pourquoi ni Bernard (1217), ni Arnaud de Soulatge (père d’Ermeniarde) ne sont présents en 1246 ? Cela peut suggérer que ce Guillaume-Amiel est le seul représentant de sa famille, du moins dans cette partie des Corbières, peut-être est-il le fils d’un des deux seigneurs cités plus haut.
Concernant l’âge de cet Arnaud de Soulatge, il est important de connaitre celui de Pierre de Cucugnan (voir Généalogie de la famille de Cucugnan), qui doit se situer une génération en dessous, leur différence d’âge est d’au moins une vingtaine d’années.
On sait par ailleurs qu’un Arnaud de Soulatge, qui n’est pas le fils de Pierre de Cucugnan (voir Arnaud de Soulatge, 1268), loue avec Pierre de Cucugnan des terres, qu’ils possèdent en commun sur le territoire de Camps, aux Templiers du Mas déu en 1268. (Robert Vinas, Les Templiers en pays Catalan)
Est-ce le même Arnaud, beau-père de Pierre de Cucugnan, ou le fils de celui-ci, donc le frère d’Ermeniarde, et beau-frère de Pierre.
Quoiqu’il en soit, cet Arnaud de Soulatge semble toujours possessionné en Perapertusès, à Camps, qu’il partage avec Pierre de Cucugnan, mais l’on ne sait pas si il est toujours possessionné à Soulatge, peut-être déjà donné à d’autres ou réattribué aux Peyrepertuse lors de la fameuse réorganisation des fiefs de la grande famille de Peyrepertuse (Peyrepertuse, Cucugnan, Rouffiac, Soulatge + des seigneurs faydits apparentés qui continuèrent la lutte, dans un camp, Xacbert de Barbaira ou dans un autre, Olivier de Termes) qui dût obligatoirement suivre la perte du fief principale et des deux villages qui en dépendaient : celui de Peyrepertuse (à quelque dizaines de mètres à l’est du château actuel, en contrebas), et son Eglise Saint-Etienne, et celui de Duilhac, associé à la forteresse royale depuis-lors. Ils perdirent surtout les droits de Seigneur du Perapertusès, matérialisés par le château qui ne leur appartient plus, qui devait représenter une part énorme de leur puissance, tant économique (péages divers et variés, droits de justices…) que militaire (droit de ban, possession de châteaux, très important pour exister politiquement en tant que seigneur au XIIIème siècle…)
On sait que les seigneurs de Peyrepertuse se sont rabattus sur leurs possessions du sud du Fenouillèdes et du Roussillon (, mais, quand ils furent « réconciliés avec l’Eglise et avec le roi », ils voulurent certainement préserver au maximum leurs patrimoine en Perapertusès (Une branche de cette famille, repliée sur Narbonne, pilote peut-être cette opération, (voir famille de Peyrepertuse), peut-être au dépend de certains seigneurs vassaux, comme ceux de Soulatge, mais rien n’est sûr, trop peu de sources.
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Guillaume-Amiel de Soulatge (10) – 1246-?   Faydit ?
L’acte le plus ancien trouvé dans les archives de la mairie de Soulatge est une charte datée du 11 septembre 1246 (charte sur parchemin 180/145mm). Elle porte sur le bornage des terres de Camps, Soulatge et Fa, sur accord des frères Pierre et Bérenger de Cucugnan et d’Ermengaud de Rouffiac.
Guillaume-Amiel de Soulatge est cité comme témoin de l’acte, entre autres.
Seule apparition de ce Guillaume-Amiel, qui pourrait bien être un cadet de la famille de Soulatge, représentant donc les intérêts de sa famille dans cet acte portant sur l’organisation des fiefs entre les coseigneurs des lieux de Camps, Soulatge et Fa.
L’absence du « château de Serpages » dans cette répartition des biens entre seigneurs peut signifier deux choses : soit la famille d’Auriac est toujours pleinement propriétaire de ce lieux (voir Généalogie de la famille d’Auriac), et il est donc logique que ce château ne fasse pas partie de cette répartition, soit le vieux « Popia » a définitivement été confisqué par la monarchie française (hypothèse soutenue par René Quehen, mais qui, semble-t-il, n’était pas au courant de ce document de 1246, ni de celui de 1211 qui expose les possessions de Bertrand d’Auriac dans le terroir de Soulatge), soit sur la famille d’Auriac ou soit sur la famille de Peyrepertuse (certainement encore propriétaire de certains droits sur ce lieu au moment de la conquête, comme pour Cédeillan).

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Arnaud de Soulatge ? (11) – 1268-1273
« L’activité pastorale des templiers en relation avec leurs maisons du Fenolhedès est surtout attestée par un contrat de location particulièrement intéressant instrumenté le 7 novembre 1268. Moyennant un loyer de 100 sous de monnaie tournoise, les damoiseaux Arnau de Soulatge et Peire de Cucugnan louent au frère chevalier Ramon Desbac, commandeur du Masdéu, les pâturages qu’ils ont dans le territoire du castrum de Camps-sur-l’Agly, pour que les templiers y fassent pâturer leur bétail, de quelque espèce qu’il soit, ainsi que celui de leurs serviteurs, de leurs donnés ou d’autres personnes étrangères, du moment que ces animaux relèvent de leur cabane. À défaut de bétail propre, le commandeur du Masdéu est également autorisé à louer ces herbages à d’autres personnes. Les deux seigneurs du Pérapertusès accordent en outre aux religieux la faculté de prendre du bois dans leur bois de Peyrosa pour l’usage de leurs bergers, de leur maison de Prugnanes et des habitants de ce village. Ils se réservent la juridiction et tous les autres usages de ces pâturages, ainsi que la faculté pour leurs hommes de Camps d’y faire paître leur bétail, à condition de ne pas le laisser passer la nuit dehors, saufs leurs bœufs et leurs vaches qui pourront y pernocter durant l’été. Arnau de Soulatge et Peire de Cucugnan accordent en outre au commandeur du Masdéu la faculté pour son bétail d’accéder depuis ces pâturages à trois abreuvoirs rigoureusement localisés, à condition de ne pas occasionner de dégâts aux propriétés avoisinantes ; dans le cas contraire, les préjudices devaient être dédommagés suivant l’estimation de l’un des pâtres de ce bétail et d’un bon homme de Camps, sans payer de droit de ban. La location de ces herbages situés sur les pentes du Pech de Bugarach, dans l’ancien comté de Razès, s’explique par leur voisinage immédiat avec le territoire de Prugnanes, villa que le vicomte Arnau de Fenouillet avait léguée en indivis aux templiers et aux hospitaliers dans ses testaments de juillet et septembre 1173, à condition que ceux-ci remboursent 300 sous dus au seigneur Bernat Sesmon d’Albedun, qui la tenait en gage »
(Recueil des Chartes de la maison du temple du Masdéu en roussillon – Rodrigue Tréton)
Il semble évident qu’il ne peut pas s’agir là d’Arnaud, le fils de Pierre de Cucugnan, car le lien de parenté serait précisé dans le texte, comme cela était d’usage à l’époque. Et puis le fait que les deux hommes soient précisés comme coseigneurs de Camps finit de nous convaincre qu’il s’agit-là d’un descendant direct de la famille de Soulatge, s’il s’agissait du père et du fils de Cucugnan, ils ne seraient pas mis sur le même plan, ils ne peuvent pas être paires, l’un succédant à l’autre.
Il est donc possessionné à Camps, et très certainement, comme ses ancêtres, à Soulatge, Laroque-de-Fa et Massac.
René Quehen nous dit qu’en 1273, Noble Arnaud de Soulatge gagne un procès, sans préciser plus son identité.
Deux solutions à cette date, soit Arnaud, fils d’Arnaud de Soulatge, soit son neveu, un autre Arnaud, mais lui fils de Pierre de Cucugnan.
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Ermeniarde de Soulatge (12) – 1247-?
Fille d’Arnaud de Soulatge, elle épouse le faydit Pierre de Cucugnan à une date indéterminée, avant 1247, puisqu’à cette date, ils ont déjà un enfant. Elle eut deux enfants avec lui, Arnaud, dit « de Soulatge » comme sa mère plutôt que « de Cucugnan » comme son père (pourquoi ?), et Pauquette.
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Antoine de Soulatge (13) – 1263- ?
Antoine de Soulatge est cité comme coseigneur de Camps avec Bérenger de Cucugnan en 1263. (À préciser)
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Ermengard de Soulatge (14) – 1262-?
« Ermengard » de Soulatge, fils d’Arnaud de Soulatge, dit vers 1262 (ou 1263) que Pierre de Cucugnan, « homme d’Ermengard », fût faydit (certainement devant les enquêteurs royaux comme les enfants de Guillaume de Peyrepertuse et bien d’autre). (René Quehen – La Seigneurie de Peyrepertuse)
Une question se pose, de quel Arnaud de Soulatge, cet Ermengard est-il le fils ? Le père d’Ermengarde, son frère (si t’en est qu’il est existé), ou son fils ? Le fait que dans ce témoignage, il parle de Pierre de Cucugnan fiat pencher pour la troisième option, le fils de Pierre de Cucugnan et d’Ermengarde de Soulatge, et il parlerait donc dans son témoignage de son grand-père. Une dernière option, que cet Ermengard (que René Quehen orthographie aussi Ermeniard) pourrait en fait être Ermeniarde, si là encore, une erreur de copie s’était glissée.
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Arnaud de Soulatge (de Cucugnan) (15) – 1247, 1259?-1262, 1269, 1273?
Fils de Pierre de Cucugnan et d’Ermeniarde de Soulatge, il dût connaitre les années de guerre étant enfant, car on sait qu’en 1247, quand son père se soumit enfin au roi de France (après plusieurs années de guérilla) sous la caution d’Olivier de Termes, il fût libéré et rendu à sa famille.
Ce qui veux dire qu’il était avant ça otage au château de Termes, on ne sait pas la durée de sa détention, ni les évènements qui l’amenèrent en détention, fût-il capturé et pris en otage par les Français, ou fût-il donné en otage, en gage de bonne volonté, par son père, avant son départ pour « la France » (la région parisienne actuelle), les deux hypothèses sont crédibles, tant l’époque était propice à ce genre d’extrémités.
Quoiqu’il en soit, Arnaud retrouva son foyer (Camps ?, Soulatge ?) en 1247, tout comme son père, et peut-être toute sa famille, paternelle et maternelle, qui bénéficièrent certainement de la réhabilitation de leur chef de famille, Pierre de Cucugnan.
Il dût certainement résider à partir de là à Camps et à Soulatge, puisque l’on sait que son père récupéra (toujours en 1247) sa moitié de la seigneurie de Camps, ainsi que la moitié de la seigneurie de Soulatge (qu’il devait tenir de sa femme Ermeniarde nous disent les historiens, René Quehen…).
Un Arnaud de Soulatge, certainement le fils de Pierre de Cucugnan, apparait comme témoins d’un acte du 12 juillet 1259, dans lequel l’abbé et la communauté de Lagrasse donnent à titre de viager à Olivier de Termes la moitié des mines d’argent de Palairac, Couize, Quintillan et Boussac, qu’il avait revendiquées en raison du faidiment de Rixovende de Termes et Gerrejat. (Archives de l’Abbaye de Lagrasse).
Il n’est pas surprenant de retrouvé le fils de Pierre de Cucugnan dans un accord passé entre Olivier de Termes, qui dût tisser des liens avec son père et lui durant la tentative de reconquête de 1240 puis leurs soumission commune (ils voyagèrent certainement ensemble jusqu’à Paris), et l’Abbaye de Lagrasse, dont la famille de Soulatge avait été un seigneur client, voire peut-être un allié, et qui était maintenant un interlocuteur incontournable dans les Corbières.
En juillet 1262, Arnaud de Soulatge achète à Olivier de Termes les terres et le village de Salza, pour constituer une dote à sa sœur Pauquette, qu’elle apportera à Bérenger de Mage, viguier de Lagrasse, lors de leur mariage en 1269.
René Quehen nous dit qu’en 1273, Noble Arnaud de Soulatge gagne un procès, sans préciser plus son identité.
Deux solutions à cette date, soit Arnaud, fils d’Arnaud de Soulatge, soit son neveu, un autre Arnaud, mais lui fils de Pierre de Cucugnan.
1273 – Sentence rendue par le juge délégué du juge du Termenès, sur les différents des justices de Laroque-de-Fa et Massac, entre le commandeur (Hospitalier d’Homps, seigneur de Massac) et noble Arnaud de Soulatge, qui absout le susdit commandeur de… ?
(Chercher la suite dans Cartulaire et archives des communes de l’ancien diocèse et de l’arrondissement administratif de Carcassonne, P. 426).

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Pauquette de Soulatge (de Cucugnan) (16) – 1264, 1269
En 1269, Pauquette de Soulatge épouse Bérenger de Mage, viguier de Lagrasse, et lui apporte en dote la terre de Salza, ses descendants resteront seigneurs de Salza jusqu’au XVIIIème siècle (voir Généalogie de la famille de Mage).
17 février 1264 avec son mari Bérenger de Mage (Chartier de l’abbaye de Lagrasse – 225)

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Bérenger de Soulatge (17) – 1251 ?- 1278
Le 1er avril 1251, dans l’église de Pésilha, Gaufred, vicomte de Castelnou, son frère Dalmace, et d’autres prud’hommes règlent un litige entre l’abbaye de Lagrasse et G. et Ermengaud de Las Fonts concernant la viguerie de Pesilha. Un certain « B. de Soulatge » est cité parmi ces prud’hommes.
Trois possibilités (deux Bernard et un Bérenger) :
-Bernard de Soulatge (1197), Consul de la ville de Perpignan cinquante ans avant cet évènement, écart qui rend cette solution peu probable mais pas impossible.
-Bernard de Soulatge (1217), chevalier au service de Guillaume de Peyrepertuse (peut-être le même que celui de 1197).
-Bérenger de Soulatge (1278), reçoit une réquisition des Templiers de Douzens à Laroque-de-Fa.
Nous ne connaissons pas d’implantation de la famille de Soulatge en Fenouillèdes à cette date, et la présence d’un noble des Corbières lors de cet évènement, hors de sa zone d’influence connue, peut s’expliquer par le fait qu’il soit là pour veiller, aux côtés des représentants de Lagrasse, aux intérêts de cette abbaye, peut-être tient-il un rôle permanent auprès des abbés de Lagrasse.
En 1278, Bérenger de « Solacio » reçoit à Laroque-de-Fa une réquisition du commandeur de Peyrens d’avoir à accepter le passage du bétail sur ses appartenances.
Vu la localisation du témoignage, il pourrait semble bien que ce soit un descendant de la famille de Soulatge, possessionnée à Laroque-de-Fa depuis au moins 1178 (voir Catherine de Soulatge), mais nous ne savons pas de quelle branche il s’agit, la ligne directe, auquel cas il serait un fils d’Arnaud ou d’Antoine de Soulatge, ou de la branche Soulatge-Cucugnan, auquel cas il pourrait être le petit fils de Pierre de Cucugnan.
Le nom de Bérenger laisse à penser qu’il s’agirait plutôt de la branche Soulatge-Cucugnan, car ce nom est totalement absent de la généalogie des seigneurs de Soulatge jusqu’ici, alors qu’il est déjà représenté deux fois dans celle de Cucugnan (1193, 1240).
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Guillaume de Soulatge (18) – 1288
En 1288, « maitre Guillaume de Soulatge », expert ès-droit, est témoin d’une sentence arbitrale rendue entre l’abbaye de Fontfroide et les consuls du Bourg de Narbonne.
Source :
https://books.google.fr/books?id=hChKAQAAMAAJ&pg=PA164&dq=bernardi+de+solagio&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjf0pansd3JAhUCvBoKHVKUCqAQ6AEIMjAE#v=onepage&q=bernardi%20de%20solagio&f=falsee
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Raymond de Soulatge (19) – 1308
Mais en 1308, Ermengaud, qualifié de seigneur du château de Rouffiac, se dispute une terre à Rouffiac avec Raymond de Soulatge, « châtelain de Massac ». Le conflit est arbitré par la justice royale, représentée par Guillaume de Montcéliard, châtelain de Peyrepertuse et viguier du Fenouillèdes.
Raymond est-il un descendant de Pierre de Cucugnan (« branche de Soulatge-Cucugnan ») ou de Guillaume-Amiel de Soulatge (« branche du Termenès») ?
Sa qualification de « châtelain de Massac » laisse à penser qu’il fait partis de la deuxième branche, basée en Termenès, mais il peut tout autant s’agir du fils d’Arnaud de Soulatge-Cucugnan (fils de Pierre de Cucugnan, voir 1247).
Cette mention de châtelain laisserai à penser qu’il y avait un château à Massac, hors aucune autre mention n’est faite dans les textes sur l’existence d’un château dans ce lieu. René Quehen ajoute même qu’il lui semble peu probable qu’il y ait eu un château en ce lieu, tant la situation y est peu propice et qu’aucune bâtisse notable ne pourrait avoir joué ce rôle selon-lui.
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Jaubert de Soulatge (20) – 1386
Un acte daté du 8 décembre 1386, mentionne un certain Jaubert (Xacbert ?) de Soulatge.
L’acte précise que Jaubert de Soulatge échange un bien ou une terre (non précisé) avec Pierre Roque dans le terroir de Massac. Il est fait mention d’un « fief noble de Solage », dans le terroir de Massac.
(Cartulaire et archives des communes de l’ancien diocèse et de l’arrondissement administratif de Carcassonne, P. 491)
Cet acte confirme l’existence d’une branche de la famille de Soulatge basée à Massac, elle donna même son nom à un lieu-dit dans ce terroir, mais cette appellation ne semble pas s’être transmise jusqu’à nos jour (à vérifier).

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Arnaud de Soulatge (21) – 1393
En 1393, « noble Arnaud de Solagé », qui est dit « de Massac » (il doit certainement y résider), fait procéder à des reconnaissances de la part de certains habitants de Massac, qui doivent certainement tenir des terres de lui.
(Cartulaire et archives des communes de l’ancien diocèse et de l’arrondissement administratif de Carcassonne, P. 491)
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Margueritte de Soulatge (22) – 1556
En 1556 – Quittance de Margueritte de Soulatge, en faveur de Jean Daban, seigneur de Mouthoumet, des services perçus, par lui, du fief noble de Soulatge, au terroir de Massac, suivant ce qui avait été ordonné par le sénéchal et par arrêt du parlement de Toulouse de l’an 1556.
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Arnaud de Soulatge (23) – 1581
Gautier Langlois nous apprend qu’en 1581, Arnaud de Soulatge vendit à Jean de Brunet la seigneurie de Cédeillan et de Massac.
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Jean de Brunet – 1576, 1581
« Si la seigneurie directe appartenait à l’Archevêque, il semble que la seigneurie directe resta après ma croisade aux seigneurs de Peyrepertuse, puisqu’un lointain descendant de cette famille, Arnaud de Soulatge, revendit en 1581 les seigneurie de Sedelhan et de Massac. L’acheteur, Jean Brunet avait préalablement acquis en 1576 la suzeraineté du val de Sedelhan de l’archevêque de Narbonne. Jean Brunet acheta ensuite la seigneurie d’Auriac… »
« Sous la suzeraineté de la famille de Termes, puis des hospitaliers, plusieurs familles tenaient des fiefs à Massac. La famille de Soulatgé, qui possédait un fief portant son nom depuis 1307 à Massac, le revendit en 1581 à Jean de Brunet, receveur du diocèse de Narbonne, qui racheta par ailleurs les seigneuries de Sedelhan et Auriac. »
(Gauthier Langlois – Communauté de Communes du Massif de Mouthoumet, P313)
Le 4 juillet 1581 – Achat du fief de Massac, par noble Jean de Brunet, dénommé Deshorts, de Perpignan, héritier de noble Jean de Soulatge, du lieu de Massac. Jean de Brunet était décédé en 1623. ?

NOTES

B. de Soulatge (1251) ?
Le 1er avril 1251, dans l’église de Pésilha, Gaufred, vicomte de Castelnou, son frère Dalmace, et d’autres prud’hommes règlent un litige entre l’abbaye de Lagrasse et G. et Ermengaud de Las Fonts concernant la viguerie de Pesilha.
Un certain « B. de Soulatge » est cité parmi ces prud’hommes.
Trois possibilités (deux Bernard et un Bérenger) :
-Bernard de Soulatge (1197), Consul de la ville de Perpignan cinquante ans avant cet évènement, écart qui rend cette solution peu probable mais pas impossible.
-Bernard de Soulatge (1217), chevalier au service de Guillaume de Peyrepertuse (peut-être le même que celui de 1197).
-Bérenger de Soulatge (1278), reçoit une réquisition des Templiers de Douzens à Laroque-de-Fa.
Nous ne connaissons pas d’implantation de la famille de Soulatge en Fenouillèdes à cette date, et la présence d’un noble des Corbières lors de cet évènement, hors de sa zone d’influence connue, peut s’expliquer par le fait qu’il soit là pour veiller, aux côtés des représentants de Lagrasse, aux intérêts de cette abbaye, peut-être tient-il un rôle permanent auprès des abbés de Lagrasse.
A ne pas confondre avec la famille de Solatges :
Jean de Solatges (1531, 1581) ERREUR
Jean de Solatge est cité avec sa fille Yolande dans un acte daté de 1531. Yolande de Soulatge mariée à Hippolite Serre ?
Yolande de Solatges (1531) ERREUR
Jean de Solatges est cité avec sa fille Yolande dans un acte daté de 1531. Yolande de Soulatges mariée à Hippolite Serre ?
28 janvier 1531 – donation faite par le vénérable Yppollite de GORGAS5E prêtre du lieu de Durfort en faveur de son neveu Hippolite SERRE fils de feu Jean et Antonie de Gorgasse et de son mariage avec honeste fille Ysabelle de SOLATGE fille de Jean de Soltage du mas Rogier psse de St-Flour-dePompidou de ses biens au mas de Porcaresse – acte audit mas en présence du vénérable Louis de Mont vaillant protonotaire et prieur de Monoblet Jean Solier, Jacques Duranc, Claude Duranc et autres.

 

Dates d’apparitions et lieux :
-1073- Bernard-Guillaume de Soulatge – Cubières-sur-Cinoble
-1124- Bernard-Guillaume de Soulatge – Carcassonne
-1125- Xeginar et Ermengaud de Soulatge – Padern ?
-1141- Arnaud de Soulatge
-1142- Arnaud de Soulatge
-1142- Raimond-Amiel, Arnaud et Raimond de Soulatge
-1173- Raimond de Soulatge – Lagrasse et Narbonne
-1178- Catherine de Soulatge -Laroque-de-Fa ? Douzens ?
-1197- Bernard de Soulatge ( ?) – Perpignan
-1217- Bernard de Soulatge – Montgaillard
-av 1240.- Arnaud de Soulatge
-1246- Guillaume-Amiel de Soulatge – Soulatge
-1247- Ermeniarde, Arnaud et Pauquette de Soulatge
-1251- B. de Soulatge ( ?) – Pésilha
-1259- Arnaud de Soulatge – Lagrasse ?
-1262- Arnaud et Pauquette de Soulatge
-1263- Antoine et Ermeniard de Soulatge
-1268- Arnaud de Soulatge – Camps ? Mas Déu ?
-1273- Arnaud de Soulatge
-1278- Bérenger de Soulatge – Laroque-de-Fa
-1288- Guillaume de Soulatge
-1308- Raimond de Soulatge – Rouffiac
-1386- Jaubert de Soulatge
-1393- Arnaud de Soulatge – Massac
-1556- Marguerite de Soulatge
-1585- Arnaud de Soulatge
Mise à jour 09/01/16