Ave de Fenolhet
Née en 1173, peu de temps après la mort de son père, Arnaud III de Fenolhet, elle est mariée dès sa naissance à un riche héritier du Cabardès, Hugues de Saissac. Elle apporte donc en dot la vicomté de son père et toutes les terres qui en dépendent.
En 1203, le vieux Hugues rend son dernier soupir.
La même année (1203), elle réussit à associer le prénom de son fils à l’acte de fondation de Fontiers Cabardès, aux côtés du puissant Sicard De Puylaurens (“cathare” tout comme elle), marié à Alamanda de Saissac, et de Olivier de Saissac.
En 1204, Ave se voit contrainte de laisser la direction de sa vicomté à Dalmau de Creixell, grand chevalier et fidèle de Pierre II d’Aragon
elle ne perd pas un instant pour faire valoir ses droits et ceux de son fils (dépossédé du fief paternel) et se rend dès le 6 décembre 1209 à Narbonne rendre hommage au vicomte Aymeri III de Narbonne.
Pierre de Fenolhet-Saissac Faydit
1203, il est mentionné lors de la fondation de Fontiers Cabardès, avec Sicard de Puylaurens et Olivier de Saissac. Outre ses terres de Saissac, Verdun et Montrevel et sa vicomté, Pierre possédait en Languedoc beaucoup de terres.
1209, le 6 des ides de décembre, il rend hommage à Aymeri de Narbonne, avec sa mère pour le château de Fenouillet, les autres places fortes de la vicomté, et la patrie de Fenouillèdes, Fenolensis patria. En se plaçant sous la suzeraineté Narbonnaise, il évite de se voir confisquer son pays. Aymeri, marié à Marguerite de Marly, sœur de Bouchard de Marly, alors seigneur de Saissac, est un allié de Simon de Montfort, qu’il aide au siège de Minerve. Arnaud-Roger de Mirepoix et Raymond de Pereille, dans leurs dépositions de 1244, l’appellent Pierre Fenouillet de Barbaira ou Fenouillet de Barbaira.
Nous savons qu’il est marié d’abord à Ermessende, puis à Geralda (Giraude) de Calders, que l’on sait cathare.
Pierre avait eu deux frères Udalger et Raymond (1207 1211) jumeaux ?
1219 Pierre prend part à la victoire occitane de Baziège, au côté de Jourdain de Cabaret et Olivier de Termes.
1220 30 septembre, Amaury de Montfort donne en fief à un certain Pierre de Sainte-Colombe 100 livres de terre sur des domaines saisis sur Pierre de Fenouillet, que la conquête avait dépossédé des biens qu’il avait à Saissac. De même plus tard, Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, attribue à Guyot, en récompense des services rendus par son père Guillaume Hispan, l’encours de Pierre de Fenouillet à Verdun. (Yves Dossat, les crises de l’inquisition toulousaine p.306)
1223 Pierre de Fenouillet est avec Jourdain de Cabaret, les Niort, Mirepoix et aussi Pierre de Sainte-Colombe, pourtant bénéficiaire des biens de Pierre, Raymond-Arnaud et Arnaud-Raymond Molinier, un des 34 seigneurs témoins à l’acte où Raymond Trencavel rend hommage au comte de Foix.
1226 A l’approche de Louis VIII, l’Abbé de Lagrasse négocie un ralliement à la croisade du comte de Roussillon, Nuno Sanch, qui rend hommage et reçu en fief du Roi de France, en octobre 1226, le comté du Fenouillèdes et Pérapertusès. « Sauf la fidélité due au Roi d’Aragon », cette opération s’apparente à celle de Sicard de Puylaurens ou Bernard Othon de Niort qui leur permettent de garder leurs terres.
Vers 1224-1228 Pierre de Fenouillet se rend à Montségur avec Sicard de Durfort et Marquésia, veuve de Pierre-Roger de Mirepoix, pour voir Raymond Mercier et l’adorer.
Il habitait alors Coustaussa, en Razès.
1229 le 1er Juin, Pierre de Fenouillet et sa mère Ava cèdent à Nuno Sanch leurs droits sur le Fenouillèdes, en compensation de dommages que Pierre avait causés aux terres du comte. Il semble que cette céssion avant la date fatidique de Pâques 1229, qui marquait l’emprise définitive du Roi de France sur les terres Trencavel, se fasse pour éviter une confiscation pure et simple. Le traité de Meaux (1229) confisque à Pierre sa vicomté au profit du Régent du Roi d’Aragon.
1235 Le territoire dépend de la sénéchaussée royale de Carcassonne.
1240 Trencavel revient par le Perthus, Pierre de Fenouillet l’accompagne. Il lui livre le Fenouillèdes. Puis, avec Xacbert de Barbaira, Raymond de Cabaret, Arnaud d’Aragon, Olivier de Termes, Guillaume de Peyrepertuse, Pierre de Cucugnan, ils prennent les Corbières, Alet, Limoux. Ils vont vers Montolieu. Saissac se donne à Trencavel et à Jourdain de Saissac qui l’accompagne. Hélas, ils ne peuvent reprendre Carcassonne et sont obligés de se replier à nouveau en Aragon. Lors du siège de Carcassonne, Pierre de Fenouillet commandait l’unité qui se tenait entre le pont de l’Aude et la grande barbacane, construite près du faubourg de Granoillant. Un détachement comprenant Pierre de Fenouillet, Renaud du Puy, Guilhem Fort et beaucoup d’autres de Carcassonne s’établit entre le pont et la barbacane du château, ils installent des arbalétriers et un mangonneau. Ils font des fossés et des palissades.
1242 milites Petri de Fenouillet et Bertrandi de Saxiaco
1242 Pierre de Saissac rend hommage à Amalric de Narbonne, le jeune vicomte.
1243 Pierre de Fenouillet doit mourir vers 1243, selon Fernand Niel : « Pierre meurt entre les mois d’août et décembre 1243 ». Il est inhumé dans le cimetière de la commanderie du Mas-Dieu, en tant que confrère de l’ordre du Temple.
Le Fenouillèdes est encore tenu par Xacbert de Barbaira, solidement retranché à Quéribus, qu’il va tenir jusqu’en 1257, date où il le rend à Jacques d’Aragon, qui va le restituer à Hugues de Saissac, le fils de Pierre.
Hughes de Fenolhet-Saissac Faydit
1261 : Décès d’Hugues de Fenolhet et Saissac fils de Pierre IV, sous les murs de Valence pour Jacques Ier d’ Aragon, dans le cadre de la Reconquête chrétienne de l’Espagne. Fin de la dynastie, En faisant abstraction de la baronnie de Canet et de la vicomté d’Ille sur Têt qui sont hors cadre du Fenolhedés.
Une autre version, selon laquelle Hugues de Fenolhet aurait été fait vicomte à son retour d’Espagne en 1255 jusqu’à sa mort en 1261.