Pierre de Cucugnan (1125)
Les deux frères, Pierre et Bernard de Cucugnan apparaissent dans un acte de l’abbaye de Lagrasse, daté de 1125.
Les circonstances de cet acte sont intéressantes. En effet, à la suite d’une violence contre un paysan de Molhet (sous l’autorité de l’abbaye de Lagrasse), l’abbaye demande réparation à l’accusé et à son suzerain, Bérenger de Peyrepertuse. Gautier Langlois précise que l’accusé, Pierre-Bérenger Castageirs était un chevalier vassal de Bérenger de Peyrepertuse depuis au moins 1108, et qu’il possédait en fief de son seigneur la moitié des dîmes de Molhet.
Bérenger de Peyrepertuse y consent et rencontre les représentants de Lagrasse, ainsi que les représentants de la noblesse locale : Pierre d’Auriac, Pierre et Bernard de Cucugnan, Xeginar et Ermengaud de Soulatge et enfin Bernard de Blanchefort. (voir les généalogies des familles citées)
Bernard de Cucugnan (1125)
Les deux frères, Pierre et Bernard de Cucugnan apparaissent dans un acte de l’abbaye de Lagrasse, daté de 1125.
Bérenger de Cucugnan (1193, 1195, 1202)
Bérenger assiste en qualité de témoin à la donation faite par les enfants de Bérenger « le vieux » de Peyrepertuse à l’abbaye de Fontfroide en avril 1193 au castrum de Montgaillard. Y sont présents à ses côtés, Bertrand d’Auriac, Bérenger de Rouffiac, Adémar, viguier de Padern (certainement pour l’abbaye de Lagrasse), et enfin Udalger de Durfort.
Le même mois d’avril 1193, il assiste à la confirmation de cette donation par les deux derniers enfants de la fratrie et leurs parents, Bérenger « le vieux » et Condors à Fabrezan. Y sont présent : Ermengaud de Fabrezan, le seigneur du lieu, Adémar, précisé moine et viguier de Padern, ainsi que Bérenger de Cucugnan et Bérenger de Rouffiac.
En décembre 1193, c’est sa femme Raymonde et son frère Arnaud qui sont attesté dans un acte concernant l’abbaye de Fontfroide. « Il s’agit certainement de permettre à l’abbaye de faire transhumer ses troupeaux. » (Gautier Langlois – Canton de Tuchan et Communauté de Commune des Hautes-Corbières, P.228).
En 1202, Bérenger de Cucugnan, sa femme Raymonde et leurs enfants donnent en alleu à la communauté de Fontfroide : « le Valarnier, le Royssart et le Camplong suivant le chemin de Larsellas à la Fontaine-Vieille, le cours d’eau jusqu’à Montaigu et Congoust et le chemin d’Auriac jusqu’aux roques, au bout du Camplong avec faculté d’en jouir en toute liberté ».
Arnaud de Cucugnan (1195, 1248 ?) Faydit ?
Arnaud de Cucugnan apparait comme témoin dans un acte de décembre 1195, dans lequel, Raymonde, femme de Bérenger de Cucugnan, exempte les religieux du monastère de Fontfroide et leur abbé Bernard de droits de leudes dur l’étendue de ses terres.
Le 23 avril 1248, Arnaud de Cucugnan donne à la communauté de Fontfroide la moitié du fief qu’il avait à Paziols et deux masages (maisons), l’un tenu par Raymond Boteric, l’autre par Pierre et Arnaud Poilfort et Pierre Cassaire. Les religieux les possèderont dans l’indivision avec Guilhem de Durfort et les donneront en fief à Pierre et Jean Carbonel. (Chartier de l’abbaye de Fontfroide)
Deux possibilités sur son identité, il pourrait d’abord s’agir de l’Arnaud rencontré en 1195, frère de Bérenger de Cucugnan, sentant sa mort venir, il pourrait avoir légué cette terre située au nord de l’abbaye de Lagrasse, mais l’acte de l’abbaye de Fontfroide ne précise pas si cette donation fût faite dans le cadre d’un testament.
Pierre de Cucugnan (1240, 1246, 1247) Faydit
Avant 1240, Pierre de Cucugnan ravitaille les hérétiques du château de Puylaurens, et héberge dans son château de Camps-sur-l’Agly, le faydit Guéraud d’Aniort (voir généalogie de la famille de Niort, Pays de Sault). En 1240, avec le même Guéraud d’Aniort, il rejoint Raymond Trencavel, déjà accompagné de très nombreux faydits (Pierre de Fenolhet, Olivier de Termes, Xacbert de Barbaira…), qui fait le siège de Carcassonne.
Mais après l’échec de cette entreprise, il va faire sa soumission à Saint-Louis à Pontoise, avec son frère Bérenger et Olivier de Termes.
L’acte le plus ancien trouvé dans les archives de la mairie de Soulatge est une charte datée du 11 septembre 1246 (charte sur parchemin 180/145mm). Elle porte sur le bornage des terres de Camps, Soulatge et Fa, sur accord des frères Pierre et Bérenger de Cucugnan et d’Ermengaud de Rouffiac.
Guillaume-Amiel de Soulatge est cité comme témoin de l’acte, entre autres.
L’absence d’Arnaud, le fils de Pierre de Cucugnan, pourrait signifier deux choses à cette date, soit qu’il est déjà détenu au château de Termes, soit plus simplement qu’il est mineur à cette date.
En 1247, Pierre de Cucugnan jure fidélité au roi de France, sous la caution d’Olivier de Termes, et peut récupérer son fils Arnaud (voir Arnaud de Soulatge et de Cucugnan, 1247-1248 ?), jusque-là gardé en otage au château de Termes, et sa moitié de la seigneurie de Camps et de Soulatge, qu’il devait tenir de sa femme Ermeniarde de Soulatge (voir généalogie famille de Soulatge).
Bérenger de Cucugnan (1240, 1246) Faydit
Bérenger prit part à la tentative de Raymond Trencavel de reprendre Carcassonne, aux côtés de son frère Pierre et de nombreux autres faydits à l’automne 1240.
Après l’échec de cette tentative, il fait sa soumission à Saint-Louis à Pontoise, avec son frère Pierre et Olivier de Termes.
L’acte le plus ancien trouvé dans les archives de la mairie de Soulatge est une charte datée du 11 septembre 1246 (charte sur parchemin 180/145mm). Elle porte sur le bornage des terres de Camps, Soulatge et Fa, sur accord des frères Pierre et Bérenger de Cucugnan et d’Ermengaud de Rouffiac.
Guillaume-Amiel de Soulatge est cité comme témoin de l’acte, entre autres.
Arnaud de Cucugnan (1248) Faydit ?
Le 23 avril 1248, Arnaud de Cucugnan donne à la communauté de Fontfroide la moitié du fief qu’il avait à Paziols et deux masages (maisons), l’un tenu par Raymond Boteric, l’autre par Pierre et Arnaud Poilfort et Pierre Cassaire. Les religieux les possèderont dans l’indivision avec Guilhem de Durfort et les donneront en fief à Pierre et Jean Carbonel. (Chartier de l’abbaye de Fontfroide)
Deux possibilités sur son identité, il pourrait d’abord s’agir de l’Arnaud rencontré en 1195, frère de Bérenger de Cucugnan, sentant sa mort venir, il pourrait avoir légué cette terre située au nord de l’abbaye de Lagrasse, mais l’acte de l’abbaye de Fontfroide ne précise pas si cette donation fût faite dans le cadre d’un testament.
Deuxième possibilité, il pourrait s’agir du fils de Pierre de Cucugnan, ce qui nous renseignerai sur son âge (déjà majeur, selon cette hypothèse, lors de sa captivité à Termes ?), mais rien ne permet de l’affirmer.
Ce qui est sûr et qui est un renseignement précieux pour connaitre l’envergure des domaines de la famille de Cucugnan, c’est qu’elle possédait des terres au nord de l’abbaye de Lagrasse, donc bien excentré de leur fief d’origine.
Cette famille, possédait donc, au milieu du XIIIème siècle, au moins un château à Camps, des terres à Camps, et Soulatge (+certainement des terres en Termenès pour Pierre de Cucugnan et ses descendants), et donc des terres dans le nord des Corbières.
Sachant ça, l’hypothèse selon laquelle, Pierre de Cucugnan et son frère Bérenger rendirent leur château de Saint-Pierre des Champs en 1241, vite abandonnée par les historiens (a raison selon les documents à leur connaissance), reprend du sens.
Il semblerait que la famille de Cucugnan ait gardé des terres à Camplong (voir Bérenger de Cucugnan, 1402).
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Arnaud de Soulatge (et de Cucugnan)
Fils de Pierre de Cucugnan et d’Ermeniarde de Soulatge, il dût connaitre les années de guerre étant enfant, car on sait qu’en 1247, quand son père se soumit enfin au roi de France (après plusieurs années de guérilla) sous la caution d’Olivier de Termes, il fût libéré et rendu à sa famille.
Ce qui veux dire qu’il était avant ça otage au château de Termes, on ne sait pas la durée de sa détention, ni les évènements qui l’amenèrent en détention, fût-il capturé et pris en otage par les Français, ou fût-il donné en otage, en gage de bonne volonté, par son père, avant son départ pour « la France » (la région parisienne actuelle), les deux hypothèses sont crédibles, tant l’époque était propice à ce genre d’extrémités.
Quoiqu’il en soit, Arnaud retrouva son foyer en 1247, tout comme son père, et peut-être toute sa famille, paternelle et maternelle, qui bénéficièrent certainement de la réhabilitation de leur chef de famille, Pierre de Cucugnan.
Il dût certainement résider à partir de là à Camps et à Soulatge, puisque l’on sait que son père récupéra (toujours en 1247) sa moitié de la seigneurie de Camps, ainsi que la moitié de la seigneurie de Soulatge (qu’il devait tenir de sa femme Ermeniarde).
Un Arnaud de Soulatge, certainement le fils de Pierre de Cucugnan, apparait comme témoins d’un acte du 12 juillet 1259, dans lequel l’abbé et la communauté de Lagrasse donnent à titre de viager à Olivier de Termes la moitié des mines d’argent de Palairac, Couize, Quintillan et Boussac, qu’il avait revendiquées en raison du faidiment de Rixovende de Termes et Gerrejat. (Archives de l’Abbaye de Lagrasse).
Il n’est pas surprenant de retrouvé le fils de Pierre de Cucugnan dans un accord passé entre Olivier de Termes, qui dût tisser des liens avec son père et lui durant la tentative de reconquête de 1240 puis leurs soumission commune (ils voyagèrent certainement ensemble jusqu’à Paris), et l’Abbaye de Lagrasse, dont la famille de Soulatge avait été un seigneur client, voire peut-être un allié, et qui était maintenant un interlocuteur incontournable dans les Corbières.
En juillet 1262, Arnaud de Soulatge achète à Olivier de Termes les terres et le village de Salza, pour constituer une dote à sa sœur Pauquette, qu’elle apportera à Bérenger de Mage, viguier de Lagrasse, lors de leur mariage en 1269.
René Quehen nous dit qu’en 1273, Noble Arnaud de Soulatge gagne un procès, sans préciser plus son identité.
Deux solutions à cette date, soit Arnaud, fils d’Arnaud de Soulatge, soit son neveu, un autre Arnaud, mais lui fils de Pierre de Cucugnan.
Pauquette de Soulatge (et de Cucugnan)
En 1269, Pauquette de Soulatge, fille de Pierre de Cucugnan et d’Ermeniarde de Soulatge, épouse Bérenger de Mage, viguier de Lagrasse, et lui apporte en dote la terre de Salza, ses descendants resteront seigneurs de Salza jusqu’au XVIIIème siècle (Antoine de Mage 1389, Guillaume de Mage 1505).
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Bérenger de Soulatge (et de Cucugnan ?)
En 1278, Bérenger de « Solacio » reçoit à Laroque-de-Fa une réquisition du commandeur de Peyrens d’avoir à accepter le passage du bétail sur ses appartenances.
Vu la localisation du témoignage, il pourrait semble bien que ce soit un descendant de la famille de Soulatge, possessionnée à Laroque-de-Fa depuis au moins 1178 (voir Catherine de Soulatge), mais nous ne savons pas de quelle branche il s’agit, la ligne directe, auquel cas il serait un fils d’Arnaud ou d’Antoine de Soulatge, ou de la branche Soulatge-Cucugnan, auquel cas il pourrait être le petit fils de Pierre de Cucugnan.
Le nom de Bérenger laisse à penser qu’il s’agirait plutôt de la branche Soulatge-Cucugnan, car ce nom est totalement absent de la généalogie des seigneurs de Soulatge jusqu’ici, alors qu’il est déjà représenté deux fois dans celle de Cucugnan (1193, 1240).
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Guillaume de Cucugnan (1371)
René Quehen nous dit qu’en 1371, Guillaume de Cucugnan prête hommage pour la moitié du lieu de Camps en Fenouillèdes.
Sans plus d’information, il est difficile de confirmer de façon sûre son identité, tout juste pouvons-nous affirmer qu’il est issu de la branche de Camps de la famille de Cucugnan, basée essentiellement en Perapertusès. Branche crée en 1246, à la suite de la dépossession du fief ancestral, par Pierre et Bérenger de Cucugnan.
A ce jour, nous ne connaissons pas de descendance à Bérenger, il est donc raisonnable de voir en ce Guillaume de Cucugnan, le descendant de Pierre de Cucugnan, et donc de son fils Arnaud de Soulatge. Concernant l’utilisation du nom de Cucugnan, il est naturel de penser qu’il était plus prestigieux de porter le nom de Cucugnan que de Soulatge pour lui.
Difficile de savoir si le Guillaume de 1371 est le même que celui de 1402, l’écart d’une trentaine d’année entre les deux apparitions ne contredit pas cette hypothèse, si l’on considère que le serment qu’il prête en 1371 est le premier dans lequel il apparait (à notre connaissance).
Guillaume de Cucugnan
En 1381, dénombrement fait par Guillaume de Cucugnan, de la terre de Camps en Fenouillèdes, justice, lende, pacage et autres droits.
En 1389, le même Guillaume de Cucugnan refait un dénombrement de sa terre et de ses droits sur Camps.
En 1402, Guillaume de Cucugnan, seigneur de Camps, et Bérenger de Cucugnan, seigneur de Camplong, sont exemptés d’impôts. (Archives départementales de l’Aude).
Il semble donc exister à cette date deux branches de la famille de Cucugnan, celle de Camps (descendant de Pierre de Cucugnan), et celle de Camplong (certainement descendant de l’Arnaud de Cucugnan de 1193, et donc peut-être de celui de 1248).
En 1409, un autre dénombrement, celui-là fait par Ermeniarde, fille et héritière de Guillaume de Cucugnan, pour la terre de Camps avec toute justice, lende, pacage et autres droits.
Ce dernier acte prouve que Guillaume de Cucugnan est décédé avant 1409.
Bérenger de Cucugnan
En 1402, Guillaume de Cucugnan, seigneur de Camps, et Bérenger de Cucugnan, seigneur de Camplong, sont exemptés d’impôts. (Archives départementales de l’Aude).
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Philippe de Cucugnan
Testament de Philippe de Cucugnan, seigneur de Camplong, en faveur de son fils François daté de 1543.
François de Cucugnan
Testament de François de Cucugnan, seigneur de Camplong, en faveur de son fils Antoine daté de 1554.
Antoine de Cucugnan
Contrat de mariage entre Antoine de Cucugnan et Claire d’Hautpoul daté de 1571.
Extrait de l’inventaire après décès d’Antoine de Cucugnan daté de 1577.
Charles de Cucugnan
Accord entre Jean de Régis, écuyer, et Charles de Cucugnan, seigneur de Camplong daté de 1598.
Contrat de mariage entre Charles de Cucugnan et Louise d’Acier daté aussi de 1598.
Acte d’émancipation fait par Charles de Cucugnan seigneur de Camplong en faveur de Claude de Cucugnan, seigneur de Saint-Martin, son fils daté de 1634.
Arnaud de Cucugnan
Testament d’Arnaud de Cucugnan, seigneur de Camplong daté de 1660.
Charles-Louis de Cucugnan
Contrat de mariage entre Charles Louis de Cucugnan, seigneur de Camplong, et Izabeau de Régis en 1671. Exemption de la taxe de franc-fief en faveur de Charles-Louis de Cucugnan, sieur de Saint-Estève, et de Doutre de Cucugnan daté de 1676.
Charles-Louis de Cucugnan
Acte de baptême de Charles-Louis de Cucugnan daté de 1683.
Jean-Antoine de Cucugnan.
Accord pour liquidation de dettes entre Vital Doustet, sieur de Camplong, et Jean-Antoine de Cucugnan, sieur de Saint-Martin daté de 1688.
Ratification de la vente de la métairie de Laval à Fontcouverte entre Jean-Antoine de Cucugnan, sieur de Saint-Martin, et Jean de Couderc, sieur de la Prade daté de 1694.
Dorothée de Cucugnan
Contrat de mariage entre Marc Antoine de Comignan, sieur de Saint-Rome et Dorothée de Cucugnan daté de 1712.
Testament de Marc Antoine de Comignan en faveur de son épouse Dorothée de Cucugnan-1741.
Vente par Guillaume Peligny à Dorothée de Cucugnan d’une maison à Castelnau d’Aude-1752.
Verbal d’ouverture du testament de Dorothée de Cucugnan-1760.
Quittances de M. de Montredon de Caraguille et de Jeanne Rigaud de Corneille suite à la vente du domaine de Fontcouverte provenant de la succession de Dorothée de Cucugnan (2 pièces papier)-1763.