Pierre de Barbaira (985)
Le premier Barbaira dont nous avons historiquement connaissance est un certain Pierre de Barbaira qui, à la fin du règne de Lothaire – avant dernier Carolingien – réuni à d’autres chevaliers languedociens, alla apporter son aide au comte de Barcelone Borell II, qui devait faire face aux invasions dévastatrices d’Al Mansour en 985.
C’est le premier personnage qu’il faut donc dater la naissance d’une branche collatérale de la famille de Barbera en Catalogne.
Arnaud-Pierre de Barbaira (1071)
Dâté de 1071, un document nous dit qu’un certain Arnaud-Pierre de Barbaira donna à son châtelain : « Alanda a II parilios de bovis et I omine a domenger per badle ».
Pierre-Roger de Barbaira (1110)
En 1110, le chevalier Pierre-Roger de Barbaira est témoin d’un hommage rendu par le vicomte de Carcassonne, Bernard-Aton Trencavel, à l’abbé de Lagrasse.
Ermengaud de Barbaira (1125)
Ermengaud de Barbaira, avec un groupe important de chevaliers languedociens rebelles, se soumet au vicomte Bernard-Aton Trencavel.
Au cours d’une guerre qui durait encore en 1124, s’affrontait d’une part, le comte de Barcelone, Raymond-Bérenger III, soutenu par son frère utérin Aimeric II, vicomte de Narbonne, et de l’autre le comte de Toulouse Alphonse I Jourdain, le vicomte de Carcassonne, Bernard-Aton Trencavel et l’archevêque de Narbonne.
La guerre finie, certainement vers la fin de l’année 1124, Bernard-Aton obtient la soumission de plus de soixante chevaliers, chacun accompagné par un ou plusieurs garants, ce qui montre clairement que les Barbaira, comme tous les autres rebelles, se sentaient vassaux du comte de Barcelone.
Aimeric de Barbaira « senior » (1141,1171)
De 1141 à 1172, douze documents attestent de la participation d’Aimeric de Barbera comme témoin.
L’analyse des documents cités tend à faire d’Aimeric un personnage important, jouissant d’un prestige sans relation directe avec la modestie du castrum des Barbaira, qu’il devait d’ailleurs partager avec son frère.
Ce prestige s’accorde avec le fait qu’il fût certainement le mari d’une sœur de Dalmace de Castries, lequel mourut sans descendance directe et laissa sa seigneurie à son neuveu Aimeric Junior, fils de sa sœur. (Jordi Costa i Roca – Xacbert de Barbaira, Lion de Combat)
Mes recherches m’ont permis de rajouter une date à celles trouvées par Jordi Costa i Roca, elle se situe avant la première date citée par celui-ci, ce qui est important pour apprécier l’amplitude de la vie politique d’Aimeric de Barbaira.
Le 11 avril 1133, Bernard de Canet, « Aymeric de Barbayrac » et plusieurs autres seigneurs font donation du lieu de Douzens et de son territoire aux Templiers.
Cette donation fût à l’origine de la création de la maison de Douzens, centre administratif des templiers en Carcassès.
(Cahiers d’histoire et d’archéologie. Revue méridionale d’histoire locale, de géographie humaine, d’archéologie…, 1935)
De la commanderie de Douzens dépendait, entre autres, la maison de Saint-Jean-de-Carrière, sur le territoire de Barbaira, dont l’église avait été donnée à la Milice du Temple par Bernard de Canet et Aymeric de Barbaira en 1153 (A. du Bourg. Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, p. 589), qui eût pour commandeur, en 1169, « Pierre de Paderne ».
Guillaume-Xacbert de Barbaira (de 1144 à 1165)
Trois des actes concernant Aimeric de Barbaira donnent acte aussi de la présence de Guillaume de Barbaira, frère d’Aimeric, présenté comme tel. La participation de ce dernier figure dans cinq autres documents de cette période.
Dans un autre document cité, nous avons trouvé la trace d’un Guillaume-Xacbert, sans plus. Il dit :
« De retour de Provence, où il était allé rétablir l’ordre, Raymond-Bérenger s’arrêta à Narbonne (novembre 1150) où Trencavel où Trencavel sous l’obédience de Raymond-Bérenger ».
Sont témoins de l’acte : Bernard de Canet, Guillaume de Durban, Arnaud de Béziers, Pierre Seguer, Guillaume de Saint-Felix, Guillaume-Xacbert, Ermengaud Udalrich, Guillaume-Raymond Dapifer, Raymond Pujalt, Guéran de Jorba, Guillaume de Senmenat, Bernard Erill, Arnaud de Torroja.
Etant donné l’époque et la rareté du prénom Guillaume-Xacbert, il ne peut s’agir, selon toute vraisemblance, que du frère d’Aimeric de Barbaira.
Après un silence documentaire de seize années, de 1125 à 1141, une vingtaine de documents montrent de 1141 à 1171 l’intervention régulière et constante dans la vie de la région de deux membres de la famille de Barbaira : Aymeric, l’héritier, et son frère Guillaume Xacbert.
Guillaume Xacbert de Barbaira, frère puîné d’Aimeric senior, semble avoir joué un rôle moins important que son frère, ce qui doit correspondre à la modestie de ses possessions et, par les documents que nous connaissons, six au total, ses interventions dans la vie seigneuriale se situe entre 1144 et 1165.
Les éléments dont nous disposons nous amènent à croire assez fermement que Guillaume Xacbert de Barbaira fût le père du Xacbert de Barbaira, héro de la résistance occitano-catalane durant toute la première moitié du XIIIème siècle.
Il eut cinq enfants : Raymond-Ermengaud, Xacbert, Arnaud-Guillaume, Comdors et enfin Ermengaud.
Aimeric de Barbaira « junior » (1157, 1163)
Un document, excentré géographiquement, souligne la notoriété des Barbaira, puisqu’il établit des liens de parenté entre cette maison et celle alors déjà illustre des Castries. Le document de 1157 diet :
« L’importante seigneurie de Castries étant échue au testament du dernier seigneur, Dalmace, à un neuveu de celui-ci, Aimeric de Barbaira, le nouveau possesseur, originaire de Carcassonne vendit le château à Guilhem VII de Montpellier, lequel l’inféoda immédiatement à un certain Raymond ».
Aimeric junior apparait pour la première fois en 1163 et sa trace semble se perdre en 1171. Une autre hypothèse le fait compagnon de Xacbert de Barbaira durant la croisade contre les albigeois.
Raymond-Ermengaud de Barbaira (1191) Faydit
Fils aîné de Guillaume Xacbert de Barbaira, il apparait dans les textes pour la première fois en 1191, en compagnie de ses deux frères, Xacbert et Guillaume-Arnaud, lors de la prestation de serment au jeune vicomte de Carcassonne Raymond-Roger Trencavel (6 ans) qui se déroula en mai 1191 dans le village de Sauzens, avec trente chevaliers.
Après vingt années de silence documentaire, les Barbaira participent à nouveau à la vie féodale selon leur rang.
Xacbert de Barbaira (1191, 1209, 1210) Faydit
Deuxième fils de Guillaume-Xacbert de Barbaira, il apparait dans les textes pour la première fois en 1191, en compagnie de ses deux frères, Raymond-Ermengaud et Guillaume-Arnaud, lors de la prestation de serment au jeune vicomte de Carcassonne Raymond-Roger Trencavel (6 ans) qui se déroula en mai 1191 dans le village de Sauzens, avec trente chevaliers.
Pierre de Vaux-de-Cernay, l’auteur de la croisade contre les albigeois, dit que, de retour de Montpellier et se rendant à Carcassonne (vers la fin novembre 1209), Simon de Montfort fut informé que deux de ses chevaliers, Amaury et Guillaume de Poissy, se trouvaient assiégés par les rebelles dans un château situé sur la rive droite de l’Aude, le temps qu’il mit pour les secourir en allant faire le tour par Carcassonne (la rivière était en crue) fit qu’à son arrivée, ses deux guerriers soient déjà vaincus et tués.
Les précisions géographiques données par l’auteur permettent d’affirmer que le château cité est celui alors appelé d’Alaric (et qu’on nomme aujourd’hui de Miremont).
Sur le pied de guerre depuis plus de six mois, éloigné de sa maison qui, située sur la route entre Narbonne et Carcassonne devenait un endroit peu sûr, on ne peut douter de la présence de Xacbert à cette bataille.
La prise du château d’Alaric est certainement le premier fait d’arme de Xacbert de Barbaira.
Guillaume-Arnaud de Barbaira (1191, ) Faydit
Troisième fils de Guillaume-Xacbert de Barbaira, il apparait dans les textes pour la première fois en 1191, en compagnie de ses deux frères, Raymond-Ermengaud et Xacbert, lors de la prestation de serment au jeune vicomte de Carcassonne Raymond-Roger Trencavel (6 ans) qui se déroula en mai 1191 dans le village de Sauzens, avec trente chevaliers.
Comdors « de Cavanac » de Barbaira
Ermengaud de Barbaira
Mort faydit (Michel Roquebert)
Arnaud Guillaume de Barbaira
Signalé à Cabaret entre 1226 et 1228, mort faydit à perpignan (Michel Roquebert).